Pour le port d’Ostende, il y a un sérieux hic : le parc d’éoliennes se situe sur la route que pourraient emprunter des ferries vers le Royaume-Uni et bloquerait, en l’état actuel du projet, tout trafic maritime de ce côté. Des démarches ont été entreprises auprés du gouvernement belge, mais son intervention serait restée sans réaction officielle de la part de la France.
Ostende vient à présent d’adresser un avis juridique au gouvernement français. Le port y invoque le droit maritime international et l’obligation de garantir le droit de libre passage dans la zone des douze milles devant les côtes. Il demande que le projet de parc éolien soit adapté pour préserver ce droit. Si Paris ne devait pas donner suite à cette requête, un recours en justice – au niveau français et/ou international – est envisagé.
Dans le contexte du Brexit
Aucune ligne ferry ne relie aujourd’hui Ostende avec le Royaume-Uni. Le dernier service a été arrêté en 2013. Mais Ostende n’a pas abandonné l’espoir d’une relance de son trafic roulier, notamment dans le contexte actuel du brexit. Seaborne Freight semblait devoir concrétiser cet espoir avec une liaison entre Ostende et Ramsgate bénéficiant d’un soutien financier de Londres. Mais l’armement n’a pas pu faire la preuve de la viabilité de son projet.
Ostende n’a rien contre l’éolien offhore, souligne le CEO du port, Dirk Declerck. Après l’arrêt du dernier service ferry, Ostende a fait de l’assistance à la construction, l’exploitation et l’entretien de parcs d’éoliennes en mer le fer de lance de son redéploiement portuaire et est devenu la principale base de soutien à l’activité offshore en Belgique.
EDF est d’ailleurs actionnaire d’un des parcs en exploitation dans la partie belge de la mer du Nord, celui de C-Power.