« Nouvelle Route de la Soie » : Volvo expédie des voitures par le rail vers la Chine

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Volvo Car utilise désormais le rail pour expédier des voitures neuves de Gand vers la Chine. Le constructeur automobile apporte ainsi un trafic retour à des trains qui acheminent déjà vers l’Europe des véhicules assemblés dans ses usines chinoises. La « Nouvelle Route de la Soie » lui permet de réduire de moitié les délais de livraison par rapport à un transport maritime. Depuis un an et demi, Volvo Car réceptionne à Gand des voitures sorties de son usine d’assemblage de Daqing, à quelques centaines de kilomètres au nord-est de Pékin. Le transport s’effectue par le rail, avec des trains qui empruntent un des itinéraires de la « Nouvelle Route de la Soie » pour relier la République populaire au port belge. A Gand, ces trains sont déchargés à l’Interface Terminal Gent (ITG) exploité par le groupe Stukwerkers au Kluizendok.

Moins de transport routier

Le constructeur automobile a décidé d’utiliser la liaison retour vers la Chine pour y livrer des voitures assemblées dans ses usines européennes de Gand et Göteborg, qui produisent chacune des modèles différents.

Cette solution lui permet non seulement de raccourcir de moitié la durée du trajet mais aussi d’éviter quelque 5 000 transports routiers entre Gand et Zeebrugge, où les véhicules étaient chargés à bord de grands navires (car carriers) à destination de la Chine. Cela diminue l’empreinte écologique de la chaîne logistique employée par Volvo. Le transport maritime reste de toutefois de mise pour une partie des exportations.

Traction confiée à Lineas

Le mode opératoire subit lui aussi des modifications avec l’adoption d’une solution « mixte ». Jusqu’à présent, les Volvos chinoises arrivaient à Gand par trois dans des conteneurs 40 pieds équipés de rampes spéciales pour permettre un tel chargement. De et vers la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, où le changement de gabarit ferroviaire impose de toute façon un transfert, ce sont désormais des trains classiques pour le transport de voitures neuves qui assureront la majeure partie de ce trafic.

Chaque train « roulier »peut emporter 180 à 190 voitures. Au rythme de deux trains par semaine, le trafic à la sortie devrait atteindre 19 000 unités sur une année. La traction de ces trains a été confiée à l’opérateur ferroviaire belge Lineas.

Depuis Gand et Zeebrugge, où sont consolidés différents flux, Volvo fait appel au rail pour desservir la Chine, l’Italie et l’Autriche. Gand fait également office de point d’éclatement en Europe pour les voitures importées de Chine ou en provenance de Göteborg, d’où elles arrivent avec les navires rouliers de DFDS.

Volvo Car fait partie depuis 2010 du groupe chinois Geely. La marque suédoise compte déjà deux usines en Chine, à Chengdu et Daqing. La principale plaque tournante des trafics d’exportation et d’importation du constructeur automobile se trouve à Xi’an, au sud-ouest de Pékin.

Pour l’usine gantoise de Volvo, la Chine a représenté l’an dernier un débouché pour 6 900 voitures, soit 3,4 % de sa production totale.

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