Des quais dédiés à la navigation intérieure sur la nouvelle darse à Anvers
En Belgique, les élections ont cette année une triple dimension : européenne, nationale et régionale. A l’approche de ces élections organisées le 26 mai 2019, le gouvernement flamand a entériné ses choix dans des dossiers d’une importance capitale pour deux des quatre ports maritimes de la région : la deuxième écluse maritime pour Zeebrugge et la nouvelle darse à conteneurs pour Anvers. La décision est ainsi prise, du moins sur papier.
Zeebrugge voit confirmé le choix de la construction d’une deuxième écluse maritime – longue de 427 m, large de 55 m profonde de 18,5 m – à l’endroit où se trouve aujourd’hui la très vétuste et trop petite écluse Visart, vieille de plus d’un siècle. L’investissement d’un milliard d’euros tout compris doit garantir l’accessibilité maritime de l’arrière-port, aujourd’hui presqu’entièrement dépendant de l’écluse Vandamme, sur l’autre versant de la zone portuaire. Si tout va bien, les travaux devraient démarrer en 2021 au plus tard (voir aussi notre article).
Anvers obtient le feu vert attendu, mais toujours provisoire en attendant l’issue des consultations requises, pour une nouvelle darse à conteneurs à la Rive gauche, au nord du Deurganckdok. En combinaison avec d’autres mesures, ce « Saeftinghedok light » doit permettre d’augmenter la capacité de manutention du plus grand port belge de près de 7 millions de EVP, dont 3,2 millions de EVP pour la nouvelle darse. Le projet prévoit des quais dédiés à la navigation intérieure, ce qui doit lui permettre à terme d’augmenter sa part modale à 42 %. L’absence d’infrastructures de ce type au Deurganckdok a été une des causes de la congestion qui a durement frappé la batellerie.
Dans les deux cas, les qualités nautiques et opérationnelles des solutions retenues ne conviennent pas à tout le monde et les milieux portuaires auraient sans doute préféré une autre option. Les autorités portuaires expriment toutefois leur satisfaction. De plus, il faudra attendre si des recours, des procédures ou – après les élections – des changements de cap politique ne viennent pas à nouveau retarder la réalisation de ces projets.