NPI : Comment se passe l’activité de Lafarge depuis le début du confinement mi-mars 2020 ?
Lafarge : Depuis le début de la période de confinement, nous avons adapté notre activité à la demande des clients. Suite à l'arrêt des chantiers, la majorité de nos sites – carrières, centrales à béton, sites cimentiers – a été mise en activité partielle. Mais nous suivons étroitement l’évolution du marché et accompagnons les demandes des clients qui maintiennent ou relancent leur activité. Sur les exploitations où l'activité se poursuit, nous appliquons des protocoles de prévention sanitaire renforcés, afin de garantir la sécurité des collaborateurs au travail. L’ensemble de nos unités est en capacité de redémarrer rapidement dans les meilleures conditions.
NPI : Qu’en est-il des centrales à béton situées au bord de la Seine ?
Lafarge : Concernant les centrales à béton embranchées sur la voie fluviale en vallée de Seine, après plusieurs semaines de fermeture, une reprise progressive devrait s'amorcer cette semaine avec la centrale à béton du port de Gennevilliers, qui rouvrira pour répondre aux demandes des clients.
NPI : Qu’en est-il de la flotte de pousseurs et de barges de Lafarge ?
Lafarge : Concernant l’activité de transport fluvial, notre flotte est temporairement arrêtée, qu’elle soit opérée en propre ou affrétée, du fait de l’absence de demande de livraison. Néanmoins, le stock flottant a été organisé pour être à son maximum, de sorte à pouvoir répondre à la demande dès que la reprise des chantiers interviendra.
Sur la région parisienne, il reste une activité résiduelle de surveillance des barges pleines (amarrage, absence de chocs, etc.), assurée par un pousseur. Son équipage est réduit à deux personnes, qui appliquent l’ensemble des mesures barrière et de distanciation. Ils disposent également du matériel de protection sanitaire pour les manœuvres qui ne peuvent être réalisées en respectant la distance d’un mètre entre les deux équipiers.
NPI : Les artisans-bateliers qui exercent en affrètement avec Lafarge travaillent-ils sur d’autres marchés en ce moment ?
Lafarge : Certains artisans qui travaillent majoritairement pour Lafarge à l'année peuvent exercer en ce moment pour d'autres chargeurs, comme nous n'avons pas de transport à leur confier. Mais nous ne savons pas pour qui, donc il est possible qu'ils transportent des céréales ou d’autres marchandises. Il y en a environ une dizaine, qui intervient donc en plus de notre propre flotte et de contrats avec des sociétés de transport fluvial comme CFT.
Il faut préciser que ces artisans utilisent des automoteurs alors que notre flotte est composée de pousseurs qui s'attachent à des barges.