L’association s’est dotée d’un plan d’action qui compte trois volets. Le premier poursuit la démarche autour du réseau navigable pour le conforter, assurer son efficacité, sa durabilité. « Ici, notre action la plus forte est, par exemple, une réflexion en cours pour créer un chantier naval fluvial dans les Hauts-de-France », précise Fabien Becquelin.
450 artisans-bateliers aidés depuis les années 1980
Le deuxième volet du plan d’action concerne l’aide aux transporteurs fluviaux et aux chargeurs. Pour les premiers, il s’agit de développer les services (accueil, haltes fluviales, bornes…) et de proposer des prêts à taux zéro. Ces prêts peuvent être octroyés pour une première acquisition d’un bateau ou pour la réalisation de travaux à bord d’un bateau existant, un changement de motorisation, par exemple, dans le contexte de la réglementation EMNR, pour améliorer le bilan environnemental de l’unité.
« Depuis les années 1980, plus de 450 artisans-bateliers ont bénéficié de prêts à taux zéro de l’association, souligne Fabien Becquelin. Nous finançons entre 10 et 15 % du prix d’achat d’une première acquisition ou du montant des travaux ».
La demande se fait sur dossier qui est ensuite étudié par un jury d’experts. Il y a des seuils d’aide en fonction de la taille des bateaux. Ceux-ci doivent naviguer principalement dans les Hauts-de-France. Mais ce n’est pas une limitation draconienne, le bateau peut aussi naviguer dans les pays du Nord de l’Europe. « Il faut bien comprendre que nous sommes toujours dans l’objectif global de favoriser le développement des trafics massifiés par la voie d’eau, le report modal ».
L’association est en situation d’auto-financement pour la gestion des prêts qu’elle octroie grâce à un apport perçu dans les années 1950. Et comme ce sont des prêts accordés pour 8 ans, il y a un roulement qui se fait autour du fond disponible. « Nous sommes complètement autonome pour le financement. Nous n’avons jamais refusé un prêt pour cause de manque de fond ». Fabien Becquelin ajoute : « Il faut que les artisans-bateliers pensent à venir vers nous pour solliciter un prêt. Nous sommes complémentaires des plans d’aide de VNF, Parm et Pami ». Il y a d’ailleurs des échanges avec VNF autour des solutions possibles de financement pour tel ou tel projet.
Travailler en commun et coopérer
Des prêts à taux zéro peuvent être octroyés par l’association à des chargeurs qui peuvent en bénéficier pour des études autour d’un projet de report modal vers le fluvial, pour des opérations de génie civil (quai), d’achat d’outillages ou de matériaux de transbordement. « Nous voulons aller chercher davantage de chargeurs, l’objectif étant là aussi de développer le transport fluvial en créant de nouveaux trafics, de nouveaux besoins de cale, utiliser davantage le réseau », indique Fabien Becquelin.
Le troisième volet du plan d’action est la promotion globale de l’utilisation du transport fluvial, en complément de ce que font Voies navigables de France et les ports intérieurs dans les Hauts-de-France.
Le changement de nom entend marquer la volonté de travailler en commun et de coopérer entre les deux associations Norlink Ports et Norlink Fluvial. Chacune conserve son autonomie financière, sa propre gestion, prend ses propres décisions. Travailler en commun et coopérer, cela peut notamment permettre d’échanger et de partager les savoir-faire autour de projets comme les carburants alternatifs, par exemple.
Du côté de Norlink Ports, à noter que le 25 septembre 2019, cette association organise au Palais de la Bourse à Lille sa soirée annuelle, la troisième depuis sa création. Cette soirée se tient à l’issue des Assises du port du futur. L’occasion de faire le point sur les réalisations concrètes, les opportunités logistiques, les perspectives de développement portées par Norlink Ports, les acteurs du transport de marchandises et les gestionnaires d’infrastructures au sein de la région des Hauts-de-France.
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