Le trafic maritime réalisé par Haropa en 2017 atteint 92,6 Mt, soit une hausse de 6 % par rapport à 2016.
Le trafic maritime conteneurisé de Haropa, en croissance de 15 %, dépasse pour la première fois les 3 MEVP, ce qui permet au port de revendiquer « le meilleur résultat des ports du range nord-européen sur l’année 2017 », avec une part de marché qui continue à progresser, atteignant les 7 %. Le trafic d’hinterland dépasse pour la première fois les 2MEVP (+7%), tandis que le transbordement s’envole de 39 %.« Ce résultat est le fruit d’un développement général de la filière logistique sur Haropa qui associe une offre de services maritimes de premier plan, un passage de la marchandise performant, des zones logistiques connectées en plein développement et des services diversifiés et multimodaux de transport terrestre », souligne le port, qui se félicite de la présence au Havre des trois alliances armatoriales depuis avril 2017.
Le Havre tiré par le brut et les conteneurs
Au Havre, le tonnage maritime a atteint 72,6 Mt (+9,9 %). Le pétrole brut (27,7 Mt, +18 %) est devancé en tonnage par les conteneurs (28,5 Mt) dont le nombre progresse de 14 % pour atteindre 2,9 MEVP. Mais les hydrocarbures dans leur ensemble restent le premier trafic du port, malgré le recul de 16 % des produits raffinés (9,9 Mt). Les autres trafics sont tous en augmentation : +18,5 % pour les vracs solides (2,2 Mt), +16 % pour la croisière (386 600 passagers), +18 % pour le trafic roulier (300 000 véhicules). Le terminal roulier, dont la surface atteint désormais 100 ha, accueille depuis fin 2016 la ligne shortsea Grimaldi pour l’exportation des véhicules produits à Sandouville, qui s’est diversifiée en 2017 avec des importations de véhicules en provenance d’Italie.
Rouen souffre avec les céréales
Contrairement au Havre, Rouen affiche une contraction de 4,6 % de son trafic maritime (20 Mt). Ce sont les céréales pour cause de mauvaise récolte 2016 qui sont à l’origine de ce déclin du trafic (5,55 Mt, -18%).« À fin juin 2017, le recul sur les exportations de céréales était de -49%, chiffre en ligne avec la baisse des exportations françaises, qui étaient pour l'ensemble de la campagne 2016-17 de -60% sur les exportations de blé », indique le port. Après une nette reprise des exportations fin 2017, l’année 2018 s’annonce positive pour les céréales, grâce à une meilleure récolte. Notons que Rouen contribue pour plus de 40 % aux exportations françaises de céréales.Les produits raffinés (6,75 Mt, +1,7 %) se portent bien grâce à la bonne activité des raffineries de la Seine. Les granulats, profitant de la bonne conjoncture du BTP, gagnent 16 %, mais dans un volume modeste de 0,4 Mt. Les marchandises diverses non conteneurisées (produits papetiers, métallurgiques et forestiers) progressent de 5,7 % pour atteindre 0,7 Mt. Les conteneurs, avec 87 000 EVP (- 1,2 %) sont à la peine pour cause de réorganisation des escales maritimes.