L’Umep réclame la fusion des trois ports de l’axe Seine

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Le président de l’Union maritime et portuaire du Havre (Umep) a donné sa position sur la future gouvernance portuaire de l’axe lors de l’assemblée générale de l’organisation fin juin.

L’Union maritime et portuaire du Havre (Umep) qui représente 22 000 emplois directs a pris l’habitude, à l’occasion de son assemblée générale (AG) annuelle, d’évoquer les priorités de la place portuaire havraise. C’était encore le cas fin juin 2018 lors de l’AG qui a reconduit son président Michel Segain pour un nouveau mandat.

Parmi les motifs de satisfaction, l’Umep cite son plan stratégique Seineport Europe qui a été repris pour partie dans le plan voté au conseil de développement et repris également par le conseil des investisseurs du grand port maritime du Havre (GPMH). « Nous n’avons eu de cesse de mener des actions auprès des pouvoirs publics afin qu’ils prennent conscience des besoins en infrastructures de notre port», confie Michel Segain.

Le montant des investissements, qui ont été validés fin juin par le conseil de surveillance du port du Havre, s’élève à plus de 500 M€ dont une enveloppe de 125 M€ de la région Normandie destinés au financement de la chatière sur Port 2000. Pour l’Umep, il est également vital qu’un engagement ferme sur le corridor ferroviaire Atlantique soit pris dès maintenant : « Bruxelles nous attend. Les crédits ne demandent qu’à être ramassés ».

Michel Segain se dit également dans l’attente d’une véritable politique maritime et portuaire en France : « A ce jour, elle n’est pas encore annoncée. Nous considérons toujours et plus que jamais qu’il s’agit d’enjeux nationaux vitaux pour nos entreprises. Si nous avons entendu qu’il n’y aurait plus que trois grands ports maritimes en France, alors que nous en avions préconisé deux, nous considérons que cela va dans le bon sens ».

Une meilleure représentativité du secteur privé

Mais c’est sur le dossier de la future gouvernance portuaire de l’axe Seine que Michel Segain se montre le plus incisif et le plus impatient. Un sujet sur lequel le président de l’Umep souhaite clairement une fusion entre les trois ports que sont Le Havre, Rouen et Paris. « L’axe Seine doit devenir enfin la dorsale structurante qui doit faire de Paris une ville monde comme le sont Londres ou New-York. La fusion des trois ports donnerait une vision claire et forte de l’organisation portuaire, de sa commercialisation et donnerait un élan important pour tout l’axe Seine à l’approche des jeux Olympiques de 2024 et notamment une médiatisation mondiale. Ce serait un signe fort. Il faut enfin avoir une vision globale des choses. C’est une chance inouïe qui se présente », assure-t-il. Autre revendication : une meilleure représentativité du secteur privé dans le cadre de la future gouvernance portuaire. Le président de l’Umep veut un siège « pas un strapontin » avec un véritable pouvoir de décision « pour être véritablement écouté et respecté... Le tout-Etat ne fonctionne pas ».

Pour le responsable, la Fédération des communautés portuaires de l’axe Seine a dans ce contexte un bel avenir devant elle : « Elle n’en n’est qu’au début de son histoire et devra jouer avec Paris-Seine-Normandie un rôle de plus en plus important ». Mais Michel Segain modère cependant les choses : « Je trouve la majeure partie des acteurs de l’axe Seine trop timorés à l’égard des enjeux à venir. N’ayons pas peur. La peur n’évite pas le danger». Parmi les autres dossiers importants, Michel Segain cite le Brexit et ses conséquences sur le trafic maritime et portuaire.

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