C’est l’opérateur ferroviaire de proximité RegioRail qui assure la desserte entre le port de Sète et l’usine Aliénor Ciments. Le site de Tonneins a été connecté au réseau ferroviaire par un embranchement privé lui permettant de recevoir ses matières premières en provenance du port de Sète uniquement par train. Cette liaison ferroviaire est opérationnelle depuis le 16 septembre 2019. La fréquence des dessertes est de une à trois fois par semaine. Un train complet compte 26 wagons de 2 conteneurs chacun, soit environ 1 700 tonnes.
D’autres implantations à venir
Début 2021, en appliquant le même concept, un deuxième site de broyage va entrer en service, Rhône Ciments à Portes-lès-Valence dans la Drôme, et une liaison ferroviaire va le relier au port de Sète.
« S'installer à Portes-lès-Valence permet de s'installer au cœur d'un triangle Lyon-Marseille-Montpellier mais également d'être connecté aux vallées alpines. Rhône Ciments est ainsi au cœur du grand marché Sud-Est. Ce site est actuellement en construction et produira ces premiers ciments en début d'année 2021. Le site aura une capacité de production annuelle d’environ de 250 000 tonnes. TG Logistics et Régiorail nous accompagnent avec beaucoup d'agilité dans notre développement et leur dispositif est particulièrement adapté à nos besoins ».
D’autres implantations sont prévues, indique Cem’In’Eu : « Avec l'ouverture de Rhône Ciments à Portes-lès-Valence, nous allons consolider le pôle « Sud » de notre activité. Nous continuerons ensuite notre développement avec le site de Val-de-Loire Ciments à Montreuil-Bellay qui sera desservi par un site logistique sur la côte Atlantique. En parallèle, nous poursuivons le développement de nos sites européens Thamesport sur le port de la Tamise, Pomorsky Cement à Gdynia en Pologne et Ciments des 3 Frontières à Ottmarsheim pour desservir les marchés suisse et allemand ».
Les choix de Cem’In’Eu relèvent d’une conviction, selon Franck Dupont, co-fondateur : « Il est fondamental pour un matériau aussi stratégique que le ciment d'actionner tous les leviers possibles afin d'en réduire l'impact carbone. On n'a jamais fait mieux qu'une roue en fer sur un rail en fer ! Avoir recours au ferroviaire sur l'acheminement des matières premières, c'est économiser 30 kg CO2/par tonne de matière première c'est-à-dire 6 000 tonnes de CO2 évitées sur une année. Non seulement, cette formule est particulièrement performante économiquement mais elle l'est également d'un point de vue environnemental, notre bilan carbone étant délesté́ de toutes les émissions en liées à l'acheminement des matières premières ».