Langres va servir de plaque tournante et de point de relais pour les trafics entre la Belgique, le Nord de la France et Paris d’une part et la Bourgogne, l’Alsace et Auvergne-Rhône-Alpes d’autre part. Le nouveau hub s’ajoute à ceux de Tergnier (près de Saint-Quentin) et de Châlons-en-Champagne. Langres marque une nouvelle extension du réseau de Lineas vers le sud.
Chimie, acier, eaux minérales
Les trafics portent essentiellement sur des produits chimiques, des bobines d’acier et des eaux minérales, pour un volume total qui devrait atteindre en 2019 près d’un demi-million de tonnes, dont 400 000 tonnes depuis et vers la Belgique. Tristan Ziegler, responsable technico-commercial de Lineas France, table pour 2020 sur une nouvelle croissance, grâce notamment à de nouveaux flux.
Pour le nouveau hub, SNCF Réseau a investi 100 000 euros dans la rénovation de quatre voies de service en gare de Langres. Ces 4 voies devraient accueillir en moyenne une dizaine de trains par semaine, qui y seront rangés et recomposés. Lineas France va utiliser également les capacités en matière d’avitaillement en carburant et d’entretien des locomotives présentes dans les environs de Langres.
Lineas France (ex-OSR France) a transporté 4,25 millions de tonnes de fret ferroviaire en 2018. Dans ce total, la chimie et les produits agricoles (sucre, céréales…) interviennent chacun pour 1,3 Mt, les produits de carrière pour 1,2 Mt et les produits sidérurgiques pour 450 000 tonnes. Le tout a représenté 1,53 millions de trains-kilomètres (+40 %)
Ces trafics ont permis d’enregistrer un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros, en hausse de 29 %. Pour l’exercice 2019, le « cinquième opérateur français » s’attend à un nouveau bond en avant de 40 % à 40 millions d’euros. Lineas France aligne à l’heure actuelle 26 locomotives et emploie 200 personnes. Trente nouveaux collaborateurs, dont des conducteurs de train, sont en formation.