Dans la Manche, quatre projets éoliens posés ont été attribués, ce qui en fait l’espace maritime français le plus concerné tout comme ses ports, notamment Cherbourg où se fera l’assemblage des éléments des parcs de Courseulles et Fécamp pour lequel 15 ha sont réservés. Cherbourg accueille aussi une usine de production de pales d’éoliennes, à vocation internationale, et qui monte en puissance pour fournir 1 200 pales en 6 ans. Pour ces activités, Cherbourg investit dans l’aménagement d’un quai colis lourd et dans l’extension de terre-pleins (40 ha disponibles pour de la production industrielle ou de la logistique).
Au Havre, le port a libéré une friche industrielle pour pouvoir accueillir une usine de production des pales et d’assemblage des nacelles et a aménagé 400 m de quais neufs. SGRE a pris possession des terrains et les travaux ont commencé à l’été 2020 pour une mise en service d’ici début 2022. Le Havre est aussi impliqué dans le parc de Fécamp avec un terrain de 26 ha mis à disposition pour la fabrication de 71 fondations avant leur départ pour installation sur la zone. « Les enjeux sont la nécessité de disposer d’espaces bord à quai pouvant accueillir la barge qui servira pour l’installation ainsi que les surfaces nécessaires en raison de la dimension des fondations (30 m de diamètre sur 50 m de haut) ».
Des quais à adapter aux colis lourds
En Bretagne, le port de Brest-Roscoff a entamé des travaux, soit un quai colis lourd qui va être étendu pour atteindre 400 m et un polder en cours d’aménagement (20 ha de terre-pleins bord à quai) portant à 35 ha les surfaces portuaires mobilisables dans le cadre d’activité EMR à horizon 2021.
En Méditerranée, en prévision de deux fermes pilotes au large de l’Occitanie, la région a lancé à Port-La-Nouvelle une première phase de travaux d’aménagement d’un montant de 240 M€ en septembre 2019 qui doit s’achever en 2023. Il s’agit de la construction d’un quai colis lourd pour accueillir les flotteurs et éoliennes des futures fermes pilotes dès 2021. « D’autres aménagements vont suivre visant notamment à accueillir un hub pour les activités liées aux futurs parcs pour l’éolien flottant. Sachant que la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit l’attribution de deux parcs d’éolien flottant en Méditerranée en 2022 ».
Du côté du GPM de Marseille, « la zone industrialo-portuaire dispose de foncier important avec bord à quai, ce qui rend possible l’implantation d’un site de production de flotteurs à l’échelle commerciale et l’implantation d’un site d’assemblage et de maintenance des éoliennes flottantes ». Mais il faut attendre un peu pour une concrétisation : pour Marseille, « les appels d’offres commerciaux impliqueraient une production en série de flotteurs à horizon 2026/2028 ».
