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Des établissements flottants à Paris
L’entreprise collabore régulièrement avec les Chantiers de la Haute-Seine, basés à Villeneuve-Le-Roi en région parisienne, par exemple, pour des études de transformation de bateaux ou de construction d’unités complètes. Parmi les réalisations auxquelles a participé Ship ST en tant que bureau d’études techniques pour la conception de l’engin flottant aux côtés d’un designer ou d’un architecte, il y a la barge du Crous de Paris, installée au port de la Gare dans le 13ème arrondissement, la salle de spectacle Le Flow au port des Invalides dans le 7è, le ponton et le bateau Ducasse sur Seine au port de Debilly dans le 16ème face à la Tour Eiffel, le centre de jour L’Adamant au port de la Rapée dans le 12ème près de la gare de Lyon. « Nous avons travaillé aussi sur les deux nouveaux pontons-embarcadère des Vedettes de Paris dont l’installation est prévue au port de Suffren, au pied de la Tour Eiffel ». Le premier de ces deux pontons doit arriver en novembre 2019, après sa construction au chantier belge de Meuse et Sambre. Le deuxième suivra en 2020.Du côté des bateaux à passagers, Ship ST est l’architecte naval du Navibus H2, passeur à hydrogène sur l’Erdre à Nantes, inauguré en septembre 2019. Ship ST a collaboré à des projets de bateaux nettement plus grands. Par exemple pour la compagnie française CroisiEurope avec les bateaux de croisière fluviale à roues à aubes, Loire Princesse, Elbe Princesse 1 et 2. Pour des compagnies parisiennes, Ship ST a travaillé à des projets de travaux de réparation.
Bateau 100 % électrique sur la Charente
L'entreprise a été mobilisée autour d'un projet innovant en termes de propulsion : « Nous avons conçu le Bernard Palissy 3 en collaboration avec l'énergéticien Alternatives énergies, premier bateau 100 % électrique en France qui navigue depuis deux saisons sur la Charente à raison de 10 heures de navigation par jour avec une recharge ». Le Bernard Palissy 3 est une vedette fluviale de type « bateau-mouche », d’une longueur de 24,78 m pour une largeur de 6,2 m, pouvant accueillir 149 passagers. Sa vitesse est de 12 km/h, sa navigation est silencieuse, grâce à la propulsion 100 % électrique sur batteries, et donc sans émissions de CO2. Cette vedette peut aussi servir à de l’événementiel.
Camille Pougnet explique : « Pour nous, le Bernard Palissy 3 est emblématique car il montre la pertinence du 100 % électrique, aucun moteur thermique à bord, même en secours, sur des trajets courts et avec des vitesses limitées. Il s’inscrit dans une réflexion autour de l’abandon de la propulsion thermique. Il est conforme à la réglementation ES-Trin, adapté à des cours de zone 4, à des lacs, à des affluents de grands fleuves en France et en Europe ».
Ship ST participe à d’autres projets de bateaux dotés d’une propulsion électrique, par exemple sur la Seine, dans le contexte du nécessaire « verdissement » de la flotte fluviale, plus particulièrement pour le transport de passagers.
« Nous croyons à la propulsion électrique ainsi qu’à l’hydrogène, souligne Camille Pougnet. Ce sont des énergies qui offrent des solutions réelles et fiables aujourd’hui ». Ship ST travaille avec Batorama à Strasbourg, compagnie qui a lancé un renouvellement de l’ensemble de ses bateaux vers le tout-électrique dans un premier temps tandis que l’hydrogène viendra à plus long terme. « Il s’agit de bateaux très contraints, très bas, avec des conditions de navigation complexes, notamment des passages d’écluses aux dimensions réduites. Il faut aussi respecter la réglementation en vigueur. Avec les années, nous avons appris à échanger avec les autorités pour dépasser les difficultés de réglementation pour les projets de bateaux innovants et complexes, dans le respect des budgets », relève Camille Pougnet.
Enfin, les bateaux fluviaux de transport marchandises font partie des projets pour lesquels des acteurs font appel à Ship ST, par exemple, le groupe Sogestran pour la prochaine génération des Zulu. L’entreprise participe au projet Multirégio en tant que bureau d’étude de l’AIMCC (Association des industries de produits de construction). « Nous sommes aussi impliqué dans des projets innovants autour de solution de transport pour de la logistique et de la distribution urbaine. Il y a une volonté de bien des villes -Paris, Bordeaux, Nantes et d’autres- de se réapproprier leur fleuve pour des usages très variés, y compris des solutions pour du transport de passagers et de marchandises ».