Les Ports de Lille, engagés dans la transition économique et écologique

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Les Ports de Lille ont présenté le 8 juillet 2020 un bilan des actions réalisées au cours des dernières années et leurs priorités de développement pour l’avenir. Ils se veulent engagés dans la transition économique et écologique et intégrés dans le territoire.

Les Ports de Lille ont organisé une conférence de presse le 8 juillet 2020 pour présenter les actions réalisées depuis 2013 et les priorités de développement pour l’avenir. L’occasion aussi d’annoncer que Louis-Philippe Blervacque, président de la CCI Grand Lille, a succédé à Philippe Hourdain à la présidence des Ports de Lille en avril 2020.

Alain Lefebvre, directeur général des Ports de Lille depuis 2013, a retracé les faits marquants des dernières années qui ont permis de porter le trafic fluvial à près de 1,9 millions de tonnes en 2019, contre un peu moins de 1,6 millions de tonnes en 2014 et 551 683 tonnes en 2000. « Les actions que nous avons mené ont conduit à un essor de l’intermodalité aux Ports de Lille. Nous sommes aujourd’hui à une part de 31 % pour les deux modes massifiés au lieu de 23,6 % en 2014. Cela représente un gain de plus de 300 000 tonnes pour le fluvial et de près de 375 000 tonnes pour le ferroviaire », a souligné Alain Lefebvre. Pour l’année 2020, il se déclare certain que les Ports de Lille vont dépasser les 2 millions de tonnes pour le fluvial, comme prévu : « Même le virus ne devrait pas perturber l’atteinte de cet objectif ».

De nombreuses réalisations depuis 2013

Parmi les actions menées pour parvenir à ce résultat, il y a eu, en 2014, le lancement de la ligne fluviale Dunkerque-Lille, étendue à Dourges. En 2015, c’est le début des lignes ferroviaires au départ du Lille Conteneurs Terminal (LCT) à destination du Sud-Est et Sud-Ouest de la France. Aujourd’hui, ce sont 20 trains hebdomadaires qui arrivent ou partent du LCT et desservent Avignon, Marseille, Bordeaux, Toulouse. En 2015, également, il y a eu l’inauguration du Centre multimodal de distribution urbaine (CMDU), plate-forme de services à la disposition des commerçants, transporteurs et particuliers de la métropole lilloise. De 2015 à 2019, le développement de la filière valorisation a été une réalité à Santes, à Wambrechies, à Lille, avec l’installation de plusieurs grandes entreprises de l’économie circulaires mais aussi du BTP utilisant des matériaux recyclés dans leurs process.

La concrétisation du projet Roquette

En 2017, est signé le contrat de location de 90 000 m2 d’entrepôts HQE entre les Ports de Lille et le groupe Roquette avec une logistique qui s’appuie sur le transport fluvial. Celle-ci s’est concrétisée fin janvier 2020 avec « le délestage fluvial pour les flux de Roquette entre les ports de Béthune et de Santes ». Ce dernier site a connu en 2018 et 2019 un programme de construction et de rénovation d’un montant total de 65 millions d’euros pour le doter d’un ensemble d’entrepôts ultra-modernes, répondant notamment à la demande de Roquette, et créer une plate-forme multimodale (voir l'article). Au cours de la même période, le port de Béthune-Beuvry sous la responsabilité de la CCI Artois a entamé une transformation, compte tenu qu’il est l’autre site impliqué dans la logistique fluviale de Roquette (voir l'article).

Quatre grands axes de développement

Pour Louis-Philippe Blervacque : « La poursuite du développement des Ports de Lille s’articule autour de 4 axes. Le premier vise à assurer la contribution des ports au développement économique et écologique. Le deuxième concerne la qualité, la sécurité et la sécurité. Le troisième porte sur l’intégration du port dans la métropole. Le dernier vise à renforcer le réseau dans lequel les Ports de Lille évoluent déjà ».

Une partie des projets des Ports de Lille s’inscrivent dans « REV3 », démarche de la région et de la CCI des Hauts-de-France pour favoriser la mise en place de projets en lien avec l’efficacité énergétique, la production et le stockage d’énergies, la mobilité et les énergies renouvelables.

Les Ports de Lille prévoient la création d’une station multi-énergies (GNC, électricité, hydrogène), un diagnostic des toitures pour y installer des panneaux photovoltaïques. Ils participent à la mise au point de solutions digitales multimodales pour la logistique urbaine en contribuant au programme de recherche européen IW-Net. La préservation de la biodiversité n’est pas oubliée avec une charte envisagée et des réalisations comme l’installation de « radeaux flottants » dans la darse 1, la lutte contre la pollution lumineuse des sites, la pose de nichoirs pour oiseaux,etc. Une démarche RSE est en cours d’implémentation.

Mixité des usages

En matière de sécurité/sûreté, les Ports de Lille ont obtenu la certification « Full OEA » en 2019.

Après la réalisation au cours des années passées de nouveaux bâtiments, ce sont ceux existants qui font l’objet d’un audit pour déterminer la maintenance et l’entretien dont ils ont besoin.

Les Ports de Lille prévoient de renforcer la concertation pour favoriser l’intégration urbaine du port par le dialogue avec les riverains, clients, chargeurs, autorités de la métropole et de la ville. « Nous souhaitons rétablir une continuité entre la ville et la voie d’eau, travailler sur la mixité des usages à l’échelle d’un grand quartier où s’inscrit le port », selon Louis-Philippe Blervacque.

Un port intégré dans la métropole, cela passe par le développement d’une logistique urbaine, si possible plus durable. Pour les Ports de Lille, c’est un nouveau gestionnaire pour le CMDU avec Urby, une filiale de La Poste, après avoir été exploité par Véolia puis Oxipio. « La société Urby exploite d’autres équipements similaires en France. Nous comptons sur un nouveau souffle avec elle pour le CMDU ». L’objectif est toujours d’assurer les approvisionnement en amont du CMDU par la voie d’eau, le ferroviaire et la route puis de réaliser une distribution dans la ville par des modes doux ou respectueux de l’environnement (triporteurs, vélos, VUL GNC ou électrique).

Les Ports de Lille estime que le transport de déchets par la voie fluviale, qui est une réalité avec un trafic d’échanges en conteneurs entre le CVO du port de Loos-Sequedin et le CVE d’Halluin, pourrait se développer davantage.

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