Les activités portuaires et logistiques toujours frappées par la grève

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Alors que la CGT Ports et Docks a appelé à une nouvelle opération « ports morts » du 14 au 16 janvier 2020, particulièrement suivie dans les 7 grands ports maritimes, TLF/TLF Overseas et la FNTR ont de nouveau interpellé les pouvoirs publics sur la situation et réclament de rencontrer le gouvernement. La CGT Ports et Docks a appelé à une nouvelle opération « ports morts » du 14 au 16 janvier 2020. Celle-ci apparaît particulièrement suivie dans les 7 grands ports maritimes (GPM), soit Haropa, Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Marseille mais aussi dans ceux de Cherbourg, Lorient, Saint Malo, Calais… des places où ce syndicat demeure puissant. Pour celui-ci, il s’agit d’obtenir le retrait complet du projet de loi sur les retraites et de ne pas donner suite aux dernières propositions du gouvernement, contenues notamment dans une lettre du Premier ministre du 11 janvier 2020, qui suspend provisoirement tout ce qui tourne autour de « l’âge pivot » au profit de négociations autour de l’équilibre financier du système.

Un gouvernement plutôt absent

Depuis le 5 décembre 2019, les activités portuaires et logistiques ont été freinées par le mouvement de grève interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites et les principales organisations représentatives ont réagi dès le 18 décembre 2019 (voir notre article). Cette nouvelle opération « ports morts » a conduit TLF/TLF Overseas et la FNTR à interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics sur « la nécessité de prendre d’urgence des mesures de soutien aux entreprises de ces secteurs ». Ces organisations demandent à être reçues très rapidement par le gouvernement. Elles s’interrogent « sur l’absence de signal et de soutien du gouvernement alors même qu’une stratégie de relance portuaire avait été actée il y a quelques mois. Des efforts ruinés, grevant la compétitivité du secteur sur le long terme ».

Pour Herbert de Saint Simon, président de TLF Overseas : « L’activité du transport de marchandises est en péril. Sans ports, pas de commerce extérieur ! Nos ports français sont au cœur de l’économie française. J’appelle officiellement les autorités nationales et locales à débloquer la situation pour assurer la libre circulation des personnes et des marchandises. Notre gouvernement doit urgemment prendre conscience des conséquences de cette situation pour la compétitivité de la filière maritime. Nous demandons expressément à être reçus par le gouvernement d’ici la fin de la semaine ».

Pertes financières et de trafics

Les organisations soulignent que c’est l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique qui est concerné par les blocages répétés depuis 6 semaines à travers le territoire : transitaires, commissionnaires de transport mais aussi les transporteurs qui sont à l’arrêt avec des camions et des conducteurs immobilisés dans les ports faute de marchandises. « A court terme, ce sont des gens qui ne peuvent pas travailler, des compagnies qui ne font plus escale dans nos ports, des conteneurs qui s'accumulent sur les terminaux. Au-delà des conséquences économiques pour les entreprises, c’est l’image de la filière maritime qui est touchée durablement ». Côté perte financière, « il s’agit de dizaines de millions d’euros par jour de pertes sèches pour les entreprises. La perte de trafic est estimée à -40 % pour le port de Fos, le double pour le Havre ».

Dans un courrier adressé le 13 janvier 2020 à l’ensemble des compagnies maritimes opérant sur les ports français et aux entreprises de manutention, Eric Hémar, président de TLF, et Herbert de Saint Simon, président de TLF Overseas, ont demandé l’exonération de tous les jours de grèves dans le calcul des frais de stationnement, gardiennage, branchement des conteneurs Reefer, détentions et surestaries. « Les commissionnaires de transport (adhérents de TLF Overseas) et leurs clients n’ont pas à supporter seuls la responsabilité et la totalité des charges financières des conséquences des grèves, au risque de créer un fort déséquilibre entre les acteurs de la filière et une perte d’activité irrémédiable des ports français ».

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