Un point de vue partagé par Camille Bouchet, fondatrice de l’agence « Bateau mon Paris », qui est l’intermédiaire entre les propriétaires de bateaux qui louent leurs unités sur la Seine, du Riva italien à des bâtiments pouvant accueillir 600 personnes. La jeune femme épaulée par son équipage s’occupe d’organiser des événements, du dîner de croisières revisité à la soirée intimiste pour deux personnes. « Nous savons que les Jeux vont être plus que positif, c’est de l’événementiel pur. Nous allons proposer des événements et des animations. Nous allons créer des moments inoubliables sur l’eau. Pour des clients qui recherchent des lieux privés, on est totalement dans la cible ».
Chacun est donc partant pour assurer des prestations à hauteur de l’événement attendu. « Cette manifestation va ramener du monde, bien sûr. On est mobilisé pour lancer des propositions d’animations auprès des fédérations sportives qui vont faire des regroupements pour chaque discipline », se félicite Camille Bouchet.
Un test positif en 2018
De son côté, Lucas Schmitter de CroisiEurope affirme : « Nous sommes prêt à accueillir des visiteurs qui vont profiter des Jeux de 2024 pour découvrir la France et, en particulier, Paris depuis les voies navigables. Ce sera forcément un accélérateur pour la compagnie au niveau international ».
Face aux restrictions de navigation probables, chaque compagnie se dit prête à tenir compte des aménagements, alternats et autres difficultés qu’ils pourront rencontrer. « En tant que professionnel de la voie d’eau et de la navigation, nous savons que nous devrons trouver la solution optimale et relever les défis, en fonction du niveau de l’eau et des conditions particulières de navigation », explique Lucas Schmitter.
Quant à l’exploitation de la flotte durant les épreuves sportives, Laure Guillemette rappelle une première expérience réalisée en 2018 qui avait été un test positif. Une sorte de vitrine publicitaire lors d’un week-end de démonstration au mois de juin où tous les acteurs de la Seine avaient été informés de l’installation d’une plateforme et des conditions de navigation spécifiques. « Ils avaient installé une structure flottante, une piste gonflable où des athlètes ont participé à des courses de 100 et 200 mètres durant un week-end et où il y avait un passage avec un alternat ». Si, la profession était « apeurée au début par le déroulement de la manifestation, au final, tout s’est bien déroulé ». L’opération a été un succès avec un public nombreux et, selon Laure Guillemette, « assez concluante sur les conditions de navigation bien que c’était un week-end et qu’il n’y avait pas de bateliers ».