Lors d’une conférence organisée par la présidence allemande de l’Union européenne sur le rôle de la navigation intérieure dans la réalisation du Pacte vert (Green Deal), la commissaire européenne aux transports, Adina Vălean, a indiqué que le défi est moins de relancer que de « mieux reconstruire » le secteur après la crise du Covid-19 en favorisant son verdissement et l’introduction des technologies nouvelles.
Elle a précisé que « la perte en chiffre d’affaires se situe entre 2,2 et 4,4 milliards d’euros, suite à la chute de 90 % dans le transport de personnes et de 25 à 30 % dans le trafic de marchandises durant la première partie de l’année ».
Pour Paul Goris, président de l’EBU (European Barge Union ou Union européenne pour la navigation fluviale en français) : « La navigation intérieure est prête à transporter des volumes beaucoup plus importants et à augmenter sa part modale dans les années à venir. Elle dispose des capacités de réserve nécessaires et présente, déjà aujourd’hui, un meilleur score en termes d’émissions et d’efficacité énergétique que la route. Elle peut ainsi contribuer de façon substantielle à la réalisation du Pacte vert. L’industrie de demain et l’économie circulaire sont fortement dépendantes de la navigation intérieure comme mode de transport ».
Il a poursuivi en indiquant que le secteur est déjà « en pleine transition ».
Pour le président de l’EBU, si une stratégie et un programme de report modal, de numérisation, de verdissement et de renforcement de l’attractivité du secteur fluvial sont nécessaires, il faut compléter tout cela d’un plan d’action dédié à la navigation intérieure prévoyant « des instruments et des moyens financiers suffisants », avec des financements « sur mesure », des incitations fiscales et des enveloppes suffisantes venant du MIE.
