Plusieurs défis à relever
Ne pas être « captif d'un secteur », tel est l'objectif des gérants. « Nous transportons du vrac et des colis lourds sur tout le réseau européen, du Nord au Sud de la France, en Belgique ou encore aux Pays-Bas et en Allemagne ». Ils réalisent avec Baychimo des parcours de régions à régions françaises, dans ce cas, entre chaque transport, leur déplacement entre le port de déchargement et le port suivant, se fait à vide (sans contrat de fret). Bien sûr, le choix des secteurs d'activité est lié à la meilleure offre tarifaire. Aussi, ils travaillent avec plusieurs courtiers (STF, Peterson, NPRC, Transito) en fonction des destinations et du fret convoyé.
Les liaisons entre le port de chargement et/ou de déchargement qui leur font emprunter les petits canaux « qui devraient être plus régulièrement entretenus » freinent l'activité des gérants. L'enjeu demeure d'obtenir « des garanties auprès de VNF sur le bon fonctionnement et l'entretien des canaux que nous empruntons ». Ce qui leur permettrait de régulariser leurs contrats auprès de leurs clients.
« Les liaisons interbassins manquent de potentiels et cette situation perdure au niveau du fret », indique Viviane Dubourg. « Aujourd'hui, le transport au gabarit Freycinet a régressé, nous sommes passés d'un chargement de 250 tonnes à 230 tonnes ». Un autre enjeu pour la gérante serait de pouvoir massifier et de travailler avec des collectivités mais, pour cela, « les canaux devraient régulièrement être ouverts ». Les périodes de chômage des canaux demeure une des difficultés à gérer pour la régularité des transports auprès de clients potentiels.
Perspectives incertaines
Toutefois, « le plus difficile, à l'heure actuelle, reste de trouver du fret », assure la gérante qui « assiste, depuis quelques mois, à la baisse des prix. Ils ont chuté de 5 à 6 euros de moins par tonne transportée. Et cela concerne tous les transporteurs fluviaux (Freycinet ou canal du Nord) ». Viviane Dubourg ajoute : « Les intermédiaires nous expliquent que la baisse des tarifs est liée à la crise sanitaire mais nous n'en sommes pas certains ».
Si le bilan de la société en 2020 avec plus d'une 20 de convoyages a été, malgré la crise, le même que celui de 2019, les perspectives pour 2021 restent incertaines. « Notre activité n'a pas chuté, elle est restée régulière. Cependant, les problèmes de santé de mon mari ne nous permettent pas de nous engager sur de nouveaux contrats en 2021 bien que nous soyons contactés par des courtiers ».