Ce résultat inespéré - à la fin du premier semestre 2020, le bilan s’annonçait plus sévère, avec un recul des transbordements de conteneurs par rapport à 2019- est en partie lié à l’élargissement de l’éventail des liaisons ferroviaires vers la Chine en avril, au plus fort de la crise. Duisport a, de fait, profité du fait que l’activité n’a jamais été interrompue, même pendant le confinement. Pendant cette période, Duisport a même préparé de nouveaux espaces de stockage afin d’être paré pour la reprise des échanges avec la Chine, notamment dans le domaine du matériel médical. « Le volume transporté par la Nouvelle route de la soie a pratiquement doublé sur un an et représente déjà 8 % du total des conteneurs transbordés du groupe Duisport », précise Erich Staake.
Projet « Duisburg Gateway Terminal » livré en 2022
Un tiers du total des échanges ferroviaires entre l’Europe et la Chine transite aujourd’hui par Duisbourg. Les contacts avec l’Empire du Milieu sont maintenant bien établis.
Duisport développe ainsi depuis des mois avec la compagnie de transport maritime chinoise Cosco le « Duisburg Gateway Terminal », qui doit devenir le plus grand terminal fluvial trimodal d’Europe. Le port aura à terme une capacité de 850 000 EVP et vise 100 liaisons ferroviaires hebdomadaires avec la Chine.
Aujourd’hui, ce sont déjà 35 à 40 trains qui relient la ville allemande à une douzaine de destinations chinoises. L’inauguration de cette infrastructure de 100 millions d’euros est prévue pour 2022.
Premier port intérieur d’Europe, situé au confluent du Rhin et de la Ruhr, Duisbourg est considéré par la Chine comme un maillon stratégique sur la Nouvelle route de la soie. Le port relie, en effet, la région industrielle de la Ruhr à Rotterdam, Amsterdam, Anvers et Hambourg mais aussi à la Suisse et l’Autriche via Bâle.