Le port d’Arles fête le premier anniversaire de son nouveau pont

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Fin juin 2019, le premier anniversaire du nouveau pont au-dessus de la voie ferrée qui permet aux plus gros convois routiers d’accéder au port fluvial d’Arles a été fêté. L’occasion de revenir sur l’importance de cette infrastructure et de présenter les projets pour l’avenir.

Le 21 juin 2019, le premier anniversaire du pont de 700 mètres de long et de 13 mètres de haut qui permet aux plus gros convois routiers d’accéder au port fluvial d’Arles a été fêté par la communauté de communes Arles, Crau, Camargue Montagnette (ACCM), la chambre de commerce et d’industrie Port d'Arles (CCIPA) et la région PACA.

Une réflexion commune entre ces partenaires a pris 20 ans et a finalement conduit à la réalisation, grâce au financement de l'ACCM pour 70 % et de la région pour 30 %, à la mise en service en juillet 2018 d'un pont enjambant la voie ferrée. Le franchissement de celle-ci a longtemps été un projet récurrent, la solution pour régler le problème de trémie qui passait sous elle et empêchait les poids lourds les plus volumineux d'accéder au port.

Le coût du chantier s’est élevé à 9,4 M€. « Cet investissement a permis de préserver les Constructions métalliques et préfabrication d’Arles qui avaient de plus en plus de mal à acheminer leurs convois exceptionnels vers Fos », a rappelé Claude Vulpian, président d’ACCM, au cours de son discours le 21 juin 2019.

Cette date anniversaire a permi de rappeler l’intérêt stratégique du pont au-dessus de la voie ferrée. Les convois exceptionnels avec des colis encombrants longs et très hauts qui ne pouvaient pas passer sous l'ancien pont peuvent depuis 1 an emprunter le nouvel accès. Il permet aussi de dimensionner l'accessibilité pour le trafic poids lourds qui devrait se densifier dans les années à venir.

Benoit Ponchon, le directeur du port d'Arles souligne : « La CCI salue le choix de l'ACCM de séparer les usages dans la zone nord d'Arles desservie par le nord par la route de Tarascon. Dans le rond-point, on dispatche, du côté est, des usages d'habitation et de commerce et, à l'ouest côté Rhône, une typologie typiquement industrielle. Avec ce pont, on vient préserver les usages industriels et éviter les conflits de l'habitat avec les poids lourds ».

Le ferroviaire, une autre priorité

La stratégie des ports fluviaux est claire et donc celle du port d'Arles qui a besoin de maintenir son accessibilité avec l'ensemble fluvial, fluvio-maritime, le ferroviaire avec lequel « il ya une très bonne connexion sur la ligne Lyon Marseille ». Le port d'Arles a pour projet une amélioration du traitement du train : « On mise sur le ferroviaire qui nous ouvre l'hinterland pour le fluvial. Le pont est une liaison supplémentaire inscrite dans le temps ».

La CCIPA traite environ 500 000 t de fret sur le port d'Arles. En 2018, il a enregistré une augmentation de 23 % du tonnage ce qui constitue un rebond par rapport à 2017 qui était un peu terne. L’activité a été portée par trois filières représentant 60 % du trafic : les céréales, les produits métallurgiques et les granulats. Le port d’Arles se fait fort d'être très polyvalent et de répondre à la plupart des demandes des clients en termes de manutention.

Comme perspective, la CCIPA envisage le développement du port en partenariat avec la Compagnie nationale du Rhône (CNR) qui dynamise sa politique d'implantation d'entreprises. Pour ce faire, le projet d'aménagement du port public est évalué à 6 millions d'euros qui comprend la création d'une plate-forme au sud pour la biomasse et les produits du recyclage (type scrap metal, ferraille, déchets du bâtiment) avec la capacité de réceptionner différents types de marchandises. Un autre projet concerne la création d'un terminal ferroviaire au nord pour donner de la souplesse dans le traitement des trains, train-bateau, bateau-train. « On fait rarement le lien direct, on passe par des zones de stockage intermédiaire ». Et aussi un terminal de transfert rail-route pour améliorer la multimodalité. « Le mode ferroviaire représente 1 % des parts modales, on veut vraiment faire du développement, précise Benoit Ponchon. On n'oppose pas les différents modes de transport, on a besoin de massifier ».

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