Le groupe Cemex a réalisé des tests concluants d’utilisation du gas to liquid (GTL) sur son bateau Emerillon entre septembre 2019 et mai 2020, annonce la direction territoriale du bassin de la Seine de VNF qui ajoute que « cet utilisateur du transport fluvial et l’un des acteurs majeurs des matériaux de construction envisage cette solution de carburant alternatif pour deux autres pousseurs de manœuvre parisiens ». Après cette phase d’expérimentations, l’objectif à terme est de déployer ce carburant sur toute la flotte de Cemex.
Le GTL est un carburant de synthèse produit à partir du gaz naturel, ce signifie que c’est un carburant fossile. Mais son utilisation permet de réduire significativement les émissions de polluants atmosphériques que sont le CO2, les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines (PM).
Pas de modification des moteurs
Selon Cemex, l’utilisation du GTL permet une réduction d’environ 20 % des émissions de PM. La quantité de dioxyde d’azote rejetée lors d’une combustion au GTL est également diminuée d’environ 15 % par rapport au gazole conventionnel.
Les bénéfices de l’utilisation du GTL sur des bateaux pousseurs sont nombreux : confort d’usage, de navigation et d’entretien accru pour les mariniers, absence de fumées ou d’odeurs désagréables. Autre avantage : le GTL s’adapte aux moteurs diesel sans aucune modification requise.
Le GTL constitue un carburant de transition et de substitution au gazole non routier pour la navigation intérieure, en attendant la mise au point au point d’autres solutions totalement décarbonées. Ce nouveau carburant, classé parmi les produits « rapidement biodégradables » par l’OCDE, est aussi non-nocif pour l’environnement aquatique, car il évite les pollutions de l’eau en cas de fuite ou lors du chargement.