Il existe des bateaux au GPL, par exemple, en Turquie ou en Australie avec des moteurs in-board ou hors-bord. Ce sont des bateaux pour les loisirs ou pour le transport de personnes, de dimension plutôt réduite pour le moment. Le GPL est utilisé notamment sur les bateaux touristiques pour limiter l’impact sur la faune et la flore marines. Mais des progrès pourraient être réalisés rapidement si un projet de démonstrateur pouvait être bâti et réalisé avec des partenaires du fluvial, indique Joël Pedessac. Une proposition à prendre comme un appel à rencontrer et échanger avec le CFBP à l’attention de Voies navigables de France, des ports, etc.
Le GPL est déjà présent dans les ports maritimes
Comme pour tout nouveau carburant alternatif, la question de l’avitaillement apparaît cruciale. Pour le GPL, il existe quelques stations dans quelques bassins nautiques ou à l’étang de Thau. Il faut retenir que le GPL est très largement stocké dans de nombreux ports maritimes où il est régulièrement livré par des navires dans la zone ARA, à Fos, à Berre, etc. La matière première est donc présente dans un grand nombre de ports qui sont des endroits stratégiques pour organiser un avitaillement de bateaux. « Il faut aussi savoir que réaliser une station GPL représente un coût raisonnable, souligne Joël Pedessac, par rapport au GNL ou à des stations de charge pour des batteries. Par exemple, une station GPL, c’est entre 50 000 et 100 000 euros ». Par ailleurs, la réglementation existe pour l’implantation de stations GPL, selon le CFBP. Il ne faut pas oublier non plus que le GPL et le BioGPL offrent aussi une solution de stockage de gaz en bouteille ou en citerne. C’est un gaz facilement transportable.
« Nous souhaitons travailler sur une solution pour le fluvial avec le GPL et le BioGPL, précise Joël Pedessac. Nous souhaitons entamer des échanges avec des représentants de la filière fluviale, avec des architectes, des chantiers navals. Lever peut-être de la méconnaissance et de la crainte par rapport au GPL. Echanger sur la réglementation et voir comment le GPL et le BioGPL peuvent répondre aux besoins des bateaux fluviaux dans le contexte des transitions énergétique et environnementale ».