L’AFRA attend des précisions sur le plan de soutien pour le ferroviaire

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Le plan de relance du gouvernement annonce la mise en place d’un plan de soutien au secteur ferroviaire et y consacre 4,7 milliards d’euros. Les documents du gouvernement apportent quelques informations sur les objectifs de ce plan et les projets soutenus, la liaison Lyon-Turin notamment. L’AFRA indique rester dans l'attente de précisions quant à la répartition de l'enveloppe et au calendrier de mise en œuvre.

Le plan de relance de l’économie française, baptisé « France Relance », présenté le 3 septembre 2020 annonce la mise en place d’un plan de soutien au secteur ferroviaire et une enveloppe financière de 4,7 milliards d’euros pour cela.

Sur cette mesure, les documents sur le plan de relance du gouvernement indiquent : « Les modes de transport alternatifs pas ou peu émetteurs doivent être encouragés et c’est tout particulièrement le cas du train. (...) L’objectif poursuivi consiste à améliorer globalement la qualité du réseau ferroviaire pour augmenter l’offre de trains dans ses différents usages. Il s’agit tout d’abord, en cohérence avec les priorités définies par la loi d’orientation des mobilités, de donner les moyens à SNCF Réseau de régénérer et moderniser le réseau national le plus circulé ».

Concernant le transport ferroviaire de marchandises, les documents précisent qu’il convient d’adapter le réseau pour développer cette activité « afin de desservir au plus près les entreprises, les plateformes logistiques et les ports dans de bonnes conditions économiques. (…) Pour les trains de nuit, l’effort de l’Etat vise notamment à permettre la réouverture d’une à deux lignes. L’accent mis sur le fret ferroviaire vise notamment à soutenir les investissements dans les infrastructures c’est-à- dire des lignes fret dites « capillaires », souvent indispensables pour accéder aux lieux de production (usines, silos à céréales...), mais également à permettre à SNCF Réseau de mieux prendre en compte la compétitivité du fret dans la programmation de ses travaux ».

Accélérer les travaux de la liaison Lyon-Turin

Parmi les projets cités dans ces documents, il y a la liaison Lyon-Turin : « L’aménagement de la liaison ferroviaire entre Lyon et Turin, qui fait l’objet d’un accord avec l’Italie, doit permettre le délestage du réseau routier transalpin des camions de marchandises, améliorant ainsi notablement la qualité de l’air des vallées traversées et la sécurité des usagers de la route. C’est un projet stratégique pour améliorer l’environnement des vallées alpines et sécuriser les flux de transports entre la France et l’Italie, qui reposent aujourd’hui quasi- exclusivement sur les passages routiers. Le chantier est d’ores et déjà engagé. Les marchés des travaux principaux de percement côté France doivent être signés début 2021, calendrier propice à une mobilisation du plan de relance pour accélérer les travaux ».

Préserver l’équilibre entre tous les acteurs

L’Association française du Rail (AFRA) a salué dans un communiqué le 7 septembre 2020 « la place consacrée au transport ferroviaire dans le plan de relance présenté par le gouvernement », ajoutant « rester dans l'attente de précisions quant à la répartition de l’enveloppe et au calendrier de mise en œuvre ».

Il importe à l’AFRA, organisation rassemblant les opérateurs alternatifs à la SNCF, que « les moyens accordés au gestionnaire d'infrastructures pour mettre en œuvre les actions d'amélioration et de modernisation du réseau et de la desserte des territoires bénéficient à tous : opérateur historique et nouveaux entrants. Aussi, il est important que l'indépendance de SNCF Réseau soit garantie dans le cadre de l'ouverture à la concurrence ».

L’organisation met en avant les mesures du gouvernement concernant l'accompagnement des futurs trains de nuit, « un enjeu important pour le développement du territoire ». Toutefois, là aussi, « il ne faut pas que cette initiative se fasse au détriment des acteurs présents. Il est souhaitable que ces projets se fassent dans un contexte non discriminatoire pour la concurrence en place ou à venir. Le rôle du régulateur est essentiel dans un tel contexte ».

L’AFRA rappelle aussi l’importance des mesures d’urgence précédemment annoncés en faveur du fret ferroviaire : « prise en charge par l'État des péages pour le deuxième semestre 2020 et leur division par deux en 2021 » (voir article).

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