C’est vrai pour le village olympique, qui sera construit de part et d’autre du fleuve : pour partie sur la commune de l’Île-Saint-Denis, pour partie sur celles de Saint-Ouen et Saint-Denis. C’est le cas pour les épreuves se tenant dans le centre de Paris, puisqu’elles seront concentrées autour du Grand-Palais, du Champ de Mars et de l’esplanade des Invalides, des lieux situés à proximité immédiate de la Seine. Enfin, le fleuve lui-même accueillera les épreuves sportives pour deux disciplines olympiques : la nage en eau vive et la partie natation du triathlon. Les nageurs évolueront au pied de la tour Eiffel, entre le pont de l’Alma et le Trocadéro. Les épreuves de canoë, de kayak et d’aviron, en revanche, ne se tiendront pas en rivière mais sur un plan d’eau spécialement aménagé à cet effet et situé à Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne. Pour certains sports, il est prévu que les épreuves se déroulent hors de la région parisienne… à Tahiti pour le surf, à Marseille pour la voile, dans neuf grandes villes de province pour le football…
Le comité d’organisation met aussi en avant des Jeux « durables et respectueux de l’environnement, solidaires, compacts et accessibles, plus économes, plus vivants » et qui s’appuient « à 95 % » sur des équipements existants ou temporaires. Seuls trois sites seront construits par la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) et seront transformés pour être utiles à la population après les Jeux : le centre aquatique (voisin du Stade de France à Saint-Denis), le village olympique et paralympique (14 000 athlètes) sur les trois communes citées plus haut et celui des médias (20 000 journalistes) sur les communes du Bourget et de Dugny. Fin mai 2020, la Ville de Paris a confié à Bouygues Bâtiment Île-de-France et à deux agences d’architecture la conception, la construction, l’exploitation technique d’une « Arena 2 » à la porte de la Chapelle qui devrait voir le jour d’ici 2023 pour accueillir, lors des Jeux, les épreuves de badminton, de para-taekwondo et de para-badminton. Post-JO, cet espace accueillera des compétitions sportives comme le Paris Basketball qui y sera en résidence, des concerts, des spectacles, des congrès.
Pas de changement, pour le moment
À ce stade, les conséquences de la crise sanitaire puis économique sur les Jeux de Paris 2024 ne sont pas entièrement connues. Début mai 2020, Tony Estanguet, président du comité d’organisation français (COJO), a indiqué : « Cette crise renforce encore la nécessité de Jeux durables et solidaires. Mais elle nous oblige aussi à nous remettre en question, à continuer à nous adapter. À nous réinventer. Pour s’adapter, nous allons prendre le temps de passer en revue toutes nos actions. Nous y travaillons déjà. Le calendrier, à quatre ans de l’événement, le permet : le CIO et l’IPC nous ont confirmé le maintien de notre édition des Jeux en 2024 ». Cette précision suivait l’annonce du report d’un an des Jeux d’été 2020 de Tokyo.
Dans l’attente du résultat du passage en revue lancé par le COJO, retenons, pour le moment, que les Jeux s’organisent donc en grande partie autour de la Seine. L’ambition est d’utiliser le transport fluvial pour leur logistique, du moins dans la phase de chantier des différents sites et aussi, peut-être, pour le transport des spectateurs. L’un des enjeux est de limiter les conséquences sur les activités fluviales, avec des solutions pour pallier la fermeture du grand bras de l’Île-Saint-Denis par exemple, de lever les incertitudes sur le tourisme fluvial à Paris lors des épreuves... Le calendrier reste pour le moment inchangé : du 26 juillet au 11 août 2024 pour les olympiques, du 28 août au 8 septembre 2024 pour les paralympiques.