Dans le cadre du salon des maires d’Ile-de-France, le 18 avril 2019, la région et Voies navigables de France (VNF) ont signé les conventions officialisant l’engagement financier de la région dans les deux dispositifs d’aides nationales de l’établissement public soit le Plan d’aide au report modal (Parm) et le Plan d’aide pour la modernisation et l’innovation (Pami).
La contribution de l’Ile-de-France s’élève à 1 M€ pour le Parm et à 1,5 M€ pour le Pami. Elle servira à des projets en Ile-de-France. Elle s’ajoute aux montants respectifs des deux dispositifs pour la période 2018 à 2022, soit 20 M€ pour le Parm et 16,5 M€ pour le Pami
Avec le Parm, VNF accompagne les chargeurs souhaitant intégrer un maillon fluvial dans leurs chaines logistiques. Avec le Pami, il s’agit de favoriser l’adaptation de la flotte fluviale aux exigences environnementales et réglementaires. Le Pami s’adresse aux exploitants de bateaux de transports de marchandises (artisans ou armateurs) mais aussi, pour son volet innovation, aux transporteurs de passagers, bureaux d’études, chantiers ou autres prestataires techniques.
« L’Ile-de-France est la première région qui s’engage pour participer financièrement aux deux dispositifs d’aides de VNF que sont le Parm et le Pami, a précisé Dominique Ritz, directeur de la DT du bassin de la Seine de VNF. Nous nous en réjouissons. C’est un signe fort de la part de cette région, la marque d’une volonté de développer le transport fluvial qui a toute sa place dans le système logistique d’un territoire comme celui de l’Ile-de-France ».
D’autres régions devraient suivre la voie ouverte par l’Ile-de-France comme les Hauts-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Normandie, a poursuivi Dominique Ritz.
« La batellerie doit évoluer, les bateaux sont anciens »
Stéphane Beaudet, vice-président chargé des transports et des mobilités durables de la région Ile-de-France, a rappelé l’engagement global de cette collectivité pour les mobilités qui comprennent notamment le transport fluvial et concernent aussi le fret pas seulement les voyageurs.
« La région veut être un aiguillon pour favoriser le mode fluvial, a expliqué Stéphane Beaudet. Dans le cadre du CPER, nous participons à hauteur de 30 M€ à l’amélioration des ouvrages, des voies navigables, des ports. Nous avons voulu compléter cette action en participant à ces deux plans ». La démarche s’inscrit aussi dans le cadre de la « stratégie régionale pour le fret et la logistique », adoptée le 15 mars 2018 et dotée de 50 M€ sur 3 ans. Cette stratégie intègre le fluvial et entend « agir pour une logistique maîtrisée, performante et innovante ».
Stéphane Beaudet s’est dit convaincu que « le fluvial peut-être une vraie solution dans le contexte de la transition énergétique, une solution à laquelle il faut re-réfléchir. Mais la batellerie doit évoluer, les bateaux sont anciens. Il faut accompagner le mouvement de rénovation du fluvial qui doit s’engager de manière très concrète dans le renouvellement de la flotte ».
Sur ce sujet, Dominique Ritz a indiqué : « Nous devons réfléchir aux solutions qu’il faut mettre en place pour intégrer de nouvelles motorisations dans le fluvial qui soient plus respectueuses de l’environnement, plus vertes. Les solutions existent comme le GNL, l’électrique, l’hydrogène, l’hybride. Nous devons accompagner les opérateurs vers la ou les solution/s efficace/s sur le long terme. Modifier la motorisation d’un bateau fluvial coûte environ 150 000 €. Pour un artisan, c’est une somme qu’il va devoir amortir sur un long délai, même en bénéficiant d’aides. Nous devons nous assurer que les solutions possibles soient les bonnes avant d’engager des évolutions qui supposent des investissements importants ».