« La logistique reste, tout de même, encore dans un angle mort »

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Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique, a participé à une webconférence organisée par Haropa le 14 décembre 2020 et indiqué qu’il faut continuer à faire connaître les activités logistiques ainsi que leurs bénéfices en termes de compétitivité économique et d’emplois. « La crise sanitaire a fait apparaître le caractère essentiel de la logistique pour l’approvisionnement du pays à ce moment-là ainsi que pour l’avenir avec la réindustrialisation, la croissance verte, etc. La réunion du comité interministériel de la logistique, Cilog, le 7 décembre 2020 a montré un double enclenchement, une profession rassemblée parlant d’une voix unifiée et des pouvoirs publics qui travaillent de manière à peu près coordonnée, a déclaré Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique, lors d’une webconférence organisée par Haropa le 14 décembre sur le thème « les nouveaux défis logistiques de l’axe Seine ».

Pour la responsable, « il y a un début de prise en considération et de prise de conscience autour de la logistique mais celle-ci reste, tout de même, encore dans un angle mort dans un grand nombre d’entreprises et au sein des pouvoirs publics ». La logistique fait peu l’objet de travaux académiques, par exemple. Pour elle, il faut continuer à faire connaître la logistique, ses bénéfices notamment en termes de compétitivité économique du pays, de création d’emplois pour tous sur tout le territoire.

Améliorer les liens avec l’hinterland depuis les ports

Concernant la logistique de l’axe Seine, Anne-Marie Idrac a indiqué : « C’est un bon exemple à la fois avec les infrastructures des trois ports, tous les modes terrestres. Les métiers des ports sont liés à leur hinterland et l’axe Seine est un hinterland extrêmement puissant. Plus les ports travailleront avec leur hinterland, leurs clients, leurs chargeurs, mieux cela vaudra. Nous souhaitons que tout soit fait pour améliorer la fluidité et la fiabilité du passage des marchandises dans les ports. C’est toute l’importance de la création du GIE France PCS. Il faut mener un travail collectif au service de la desserte de l’hinterland, des clients, pour davantage de fluidité, de compétitivité et le développement durable. Pour les ports, au-delà de la fiabilité sociale, il faut améliorer les liens avec l’hinterland ».

Flux imports et exports

Lors de la webconférence, Paul Bernard, directeur région Normandie de Bolloré Logistics, a souligné que pour développer la logistique par le fleuve et le rail, il fallait « travailler sur les ruptures de charges et avoir en tête qu’un schéma logistique comprend des flux imports et exports ». La barge Cyclone est remplie à 100 % à l’import mais ce n’est pas le cas à l’export, c’est une difficulté et un manque de rentabilité. Convaincre les clients et chargeurs d’opter pour les solutions alternatives à la route nécessite beaucoup de pédagogie, d’explication, a ajouté Paul Bernard.

La logistique urbaine a été abordée lors de la webconférence. Pour Laurent Follope, directeur marketing d’Haropa, « A Paris, il y a un vrai enjeu de logistique urbaine fluviale, en adaptant les solutions aux besoins ». Anne-Marie Idrac a mentionné la mission qui vient de lui être confiée lors du Cilog avec deux autres personnalités sur une stratégie pour une logistique urbaine durable.

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