« Le port de Sète connaît des conséquences depuis plusieurs semaines suite au Covid-19/coronavirus. J’ai proposé que les questions liées à la crise sanitaire soient discutées en priorité, y compris en intégrant les conséquences sociales et économiques directes dans nos activités portuaires, lors des différents conseils d’administration du port de Sète, du club des croisières et de l’observatoire régional des transports », explique Jean-Claude Gayssot, président de l’établissement public régional (EPR) port Sud de France.
Après une première étape liée à des actions d’information et de prévention du risque sanitaire auprès des organisations syndicales, professionnelles et de l’ensemble des équipes portuaires, Jean-Claude Gayssot estime qu'il faut se rendre à l'évidence « des lourdes conséquences économiques sur les trois activités portuaires de Sète, pêche, plaisance, commerce, pour une période plus ou moins longue ».
Il en ressort déjà trois conséquences économiques qui ont été constatées à ce jour pour les activités. Tout d'abord, la suspension de la ligne ferry entre Sète et le Maroc jusqu’à nouvel ordre. En deuxième lieu, l'annulation des escales de croisières, ce qui signifie un effet significatif sur la totalité de la saison. Les premiers paquebots de croisière étaient prévus pour le 7 avril. Le troisième point est la suppression de jours de ventes en criée, ce qui sous-entend le maintien à quai de la flottille de pêche.
Une première estimation
Selon une première estimation d’Olivier Carmes, directeur général de port Sud de France, cette réduction des trois activités ferry, croisières et pêche touche un potentiel de 650 emplois directs ; en terme de chiffre d’affaires : 30 millions d’euros pour les entreprises concernées, ce qui représente 17 % du chiffre d’affaires de port de Sète Sud de France.
Au regard de ces données, le port de Sète demande que les décisions de soutien aux entreprises et aux salariés, annoncées par le président de la République Emmanuel Macron, soient confirmées pour toutes les activités liées à l’activité portuaire qui concernent plus de 1 700 emplois directs.
Observer les prescriptions nationales pour lutter contre l’épidémie
Jean-Claude Gayssot appelle « tous ses collaborateurs et ses concitoyens à observer rigoureusement les prescriptions nationales pour limiter au maximum le développement de l’épidémie ».
Avant le 3 mars 2020, des procédures de précautions avaient été prises par le port de Sète lors du dernier conseil d’administration. Les dispositifs de précautions avaient été établis en lien avec l’agence régionale de santé (ARS).
Les dispositifs en cours sont multiples et varient selon le public concerné. Par exemple, pour le personnel du port de Sète, il y avait différentes consignes à suivre en cas de voyage dans les 14 derniers jours dans une zone à risque, un guide des gestes préventifs à adopter avec la fourniture de gel hydro-alcoolique. Pour les passagers des ferries, des affichages et des flyers avaient été mis en place en différentes langues afin de les informer sur les précautions à appliquer. Pour les marins en escale, une communication aux postes de garde et au foyer des marins (Seamen’s club) avait été organisée.