Le gestionnaire flamand de voies navigables De Vlaamse Waterweg étudie la meilleure manière de permettre à la navigation intérieure de transiter plus rapidement entre l’Escaut et la Lys. Un projet qui se place dans le contexte de la future liaison Seine-Escaut. Cela signifie faire sauter « le bouchon » qui fait du canal Bossuit-Courtrai une impasse pour les bateaux supérieurs à la classe I. Trois options sont sur la table.
Le gestionnaire flamand de voies navigables De Vlaamse Waterweg étudie la meilleure manière de permettre à la navigation intérieure de transiter plus rapidement entre l’Escaut et la Lys.
A l’heure actuelle, tout bateau d’un gabarit supérieur à la classe I qui veut passer de l’Escaut à la Lys pour aller, par exemple, de Tournai à Courtrai (ou inversement), est obligé d’effectuer un détour de près d’une centaine de kilomètres via le Ringvaart autour de Gand, le canal Gand-Ostende et le canal de dérivation de la Lys en direction de Courtrai.
Il existe pourtant bien un canal de classe Va qui relie l’Escaut depuis Bossuit à Courtrai, mais cette liaison à grand gabarit se termine en cul-de-sac. En effet, elle n’est accessible à Courtrai, sur son versant de la Lys, que par trois écluses vétustes de classe I qu’on a oublié de remplacer lors de la modernisation du canal dans les années 1970. Elles datent du 19e siècle et ont été classées comme patrimoine industriel, ce qui complique encore la situation.
Sortir de l’impasse
Pour sortir de cette impasse au sens propre comme figuré et stimuler la navigation intérieure, la Flandre étudie depuis plusieurs années le meilleur moyen de faire sauter ce bouchon infrastructurel. Cela se fait dans le contexte plus large de la future liaison Seine-Escaut, pour laquelle aussi bien la Lys que l’Escaut sont, en Belgique, des maillons essentiels.
La concertation avec toutes les parties concernées – y compris les riverains des quartiers que traverse le canal à Courtrai – a permis de dégager trois tracés potentiels, dont deux contourneraient les écluses existantes par le Nord, la troisième portant sur une modernisation du tracé actuel.
Ces trois options sont actuellement évaluées sur la base de paramètres comme leurs qualités nautiques, les conséquences sur l’environnement, l’interaction avec le trafic terrestre et leurs implications financières. Cette évaluation devrait être clôturée au printemps 2020 prochain. Ce sera alors au gouvernement flamand de déterminer quel scénario a sa préférence.
© Jean-Louis Vandevoorde - La dernière des trois écluses vétustes sur le versant de la Lys, à Courtrai.