Les événements organisés en automne et en hiver représentent jusqu’à 70 % des ventes et des chiffres d’affaires des professionnels du nautisme, a rappelé Fabrice Lacoume, vice-président de la FIN. « Les conséquences de l'annulation de tous les salons d'automne et d'hiver ne peuvent être encore mesurées actuellement. Mais il y aura des effets sur la filière nautique au cours des douze prochains mois. Il est aujourd'hui de notre devoir, en tant que fédération professionnelle, d'en faire une opportunité. Nous sommes dans l’incertitude et dans l’inconnu mais il est nécessaire de réagir, de conduire des projets pour l’avenir. Nous avons vu arriver des salons virtuels que nous avons trouvé trop froid. C’est pourquoi nous partons sur une plate-forme virtuelle ». Cela signifie que tout sera comme dans la réalité ou presque : chaque exposant et visiteur crée son avatar qui lui permet de déambuler et d’être en interaction avec les autres. Il est prévu plusieurs halls, trois types de stand avec des zones de confidentialité et à customiser avec logos, vidéos, etc., des salles privées, des lounges, des auditoriums, des espaces ludiques…
« L’ambition est de créer le plus grand salon virtuel jamais organisé en France pour donner une visibilité médiatique à la filière nautique qui a besoin de rappeler son existence, de créer des rencontres entre tous ses acteurs, clients, consommateurs, utilisateurs… en BtoB et BtoC. La digitalisation permet aussi de toucher une nouvelle typologie de consommateurs et clients, en France et à l’international », a ajouté le vice-président de la FIN.
Pas de compétence digitale nécessaire
La plate-forme retenue « s'appuie sur les dernières technologies interactives et ne demande aucune compétence digitale particulière, tout est simple et intuitif, a indiqué Fabien Métayer, délégué général de la FIN. La démonstration faite lors de la conférence de presse va dans ce sens. Un ordinateur et une connexion à Internet suffisent. « Bien sûr, pour accompagner les exposants et les futurs visiteurs, la FIN mettra en place, plusieurs semaines avant l'ouverture du salon, des sessions de formations. Il y aura aussi tout au long du salon l'aide 20 assistants techniques pour répondre à toute difficulté ».
Si pour la FIN, il s’agit d’être dans une démarche pionnière et innovante avec ce salon entièrement virtuel, celui-ci n’a pas pour ambition de remplacer les événements réels. « Ce n’est pas la transformation d’un salon physique en événement virtuel. C’est une solution dans le contexte sanitaire. L’industrie nautique aura toujours besoin de show room physiques. Même si à l’avenir, une solution hybride pourrait être envisagée pour capter une clientèle différente, plus internationale », a souligné Fabien Métayer.
Si la phase de commercialisation permet d’atteindre d’ici mi-décembre 200 exposants et de 30 000 visiteurs d’ici décembre 2020, qui sont les niveaux du point d’équilibre du modèle économique du projet, alors le salon virtuel aura bien lieu. Les dates retenues mi-mars 2021, à l'issue des vacances d'hiver et en amont des salons locaux de printemps, ont été choisies pour préparer la saison estivale « qui risque d'être encore affectée par la crise ».
Pour la FIN : « La France nautique est composée d'une infinie richesse, du littoral à ses voies d'eaux intérieures, dans l'Hexagone et les territoires d'outre-mer, Virtual Nautic doit permettre l'expression de toutes les pratiques sur tous les territoires nautiques ».