La construction du nouveau barrage de Vives-Eaux s’est échelonnée de 2014 à 2016 avec des travaux en rivière de mai à octobre de chacune de ces trois années. En 2017, le nouveau bâtiment de commandes et la passe à poissons ont été réalisés. Acheminée par voie fluviale depuis Le Havre, la passerelle a été posée sur les nouvelles piles du barrage. Pour faciliter l’entrée/sortie des bateaux dans l’écluse, un mur-guide a été construit dans le prolongement de l’écluse.
En avril 2018, la reprise des commandes par le nouveau barrage s’est déroulée avec succès. Le nouveau barrage de Vives-Eaux entièrement automatisé est ainsi en service. La dernière étape de ce chantier concerne la démolition de l’ancien barrage qui date de 1928 et était manœuvré par des hausses mécaniques. Cette opération devrait durer environ 3 mois jusqu’en septembre 2018. Des aménagements paysagers sont en cours aux abords du nouveau barrage.
Maintenir un niveau d’eau pour la navigation
Le nouveau barrage a été construit à 70 m à l’amont de l’ancien et est équipé de trois vannes automatisées. VNF indique que « cette technologie permet de gérer finement la ligne d’eau et de mieux coordonner les manœuvres des barrages de navigation sur l’itinéraire ».
Les barrages ont pour fonction de maintenir un niveau d’eau nécessaire à la navigation fluviale tout au long de l’année. Sans ces barrages, le fleuve ne serait pas navigable en période d’été ou de basses eaux. Ils servent également à garantir les prélèvements et rejets d’eau, notamment pour la production d’eau potable. Sur la Haute Seine, entre Paris et Montereau, transitent annuellement 4 Mt de marchandises et plus de 13 000 passages de bateaux sont enregistrés.
Le barrage est également équipé d’une passe à poissons, cofinancée par l’Agence de l’eau Seine-Normandie. Une passerelle piétonne a été réalisée au dessus du barrage, son ouverture au public est prévue pour septembre 2018.
L’opération de modernisation du barrage de Vives-Eaux, situé sur la Seine près de Melun, représente un coût total de 40 M€, avec des co-financements de l’Etat, de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), de VNF, de la région-Ile-de France dans le cadre du contrat de projets État-Région 2007-2013, du département de Seine-et-Marne et des collectivités locales.