La Fédération des industries nautiques (FIN) se donnait jusqu’à début octobre 2020 pour dire si le salon Nautic de Paris en décembre 2020 aurait lieu ou non, elle a précipité sa décision suite aux dernières mesures sanitaires plus restrictives annoncées par le ministre de la Santé le 23 septembre, notamment la baisse de la jauge maximale autorisée pour ce genre de grands événements de 5 000 à 1 000 personnes.
« Les nouvelles mesures précipitent notre décision et ne nous laissent plus le choix. Les conséquences vont être lourdes, notamment pour toutes les PME pour lesquelles les salons sont des moments clés pour leurs chiffres d'affaires. Les salons d'automne et d'hiver sont de véritables places d'affaires où se traitent 70 % des commandes annuelles. Ils sont des points de repères essentiels dans notre éco-système économique. Nous mettrons tout en œuvre pour continuer d'aider au mieux l'ensemble des entreprises de la filière nautique française à traverser cette nouvelle épreuve et à préparer l'avenir pour 2021 », a indiqué Yves Lyon-Caen, président de la FIN.
Evénement digital et relance de la filière nautique
Chaque année, le salon Nautic rassemble plus de 200 000 visiteurs et de 800 exposants à la porte de Versailles. Même si rien ne peut réellement remplacer un tel rassemblement, la FIN envisage de lancer un événement digital autour des thèmes « tourisme, territoires, destinations nautiques et innovation », présenté comme une solution pour « réduire les conséquences économiques de la crise pour les entreprises ». La filière nautique, c’est plus de 5 500 entreprises, 45 000 emplois directs, 100 000 emplois indirects dans les territoires.
« Pour soutenir l'activité, préparer la saison estivale prochaine, valoriser l'offre des territoires nautiques, sur le littoral comme à l'intérieur des terres, dans l'Hexagone comme en Outre-mer, nous souhaitons proposer une solution innovante aux acteurs du tourisme nautique dans les prochains jours ».
La FIN entend aussi « pour maintenir les emplois, le savoir-faire, le leadership sur le plan international, concrétiser avec le gouvernement un plan de relance de la filière ».