Jean-Emmanuel Sauvée, président de Ponant, a été élu pour un mandat de deux ans à la tête d’Armateurs de France lors de l’assemblée générale de l’organisation professionnelle représentative des entreprises de transport et de services maritimes françaises. Une assemblée générale organisée de « manière dématérialisée » le 6 avril 2020.
Jean-Emmanuel Sauvée, 55 ans, succède à Jean-Marc Roué, PDG de Brittany Ferries, qui avait été reconduit à la présidence de l’organisation pour un an lors de l'assemblée générale d’Armateurs de France en avril 2019, après avoir effectué un mandat de deux ans. Cela faisait plusieurs mois que la rumeur disait que Jean-Emmanuel Sauvée prendrait la suite de Jean-Marc Roué.
Diplômé de l’École nationale de la marine marchande en 1986, c’est sur les navires de Brittany Ferries, Bourbon Offshore puis CMA CGM que Jean-Emmanuel Sauvée a conduit une carrière d’officier. En 1988, il fonde la Compagnie du Ponant (devenue Ponant en 2014) avec d’autres jeunes officiers de la marine marchande et qu’il dirige toujours aujourd’hui. La compagnie a été intégrée au groupe CMA CGM en 2004, acquise par le fonds d’investissement Bridgepoint en 2012, puis par Artémis, holding de la famille Pinault en 2015. La flotte de Ponant compte dix navires, dédiés à la croisière de luxe sous pavillon français, qui ont fait voyager 60 000 passagers sur 350 croisières en 2019.
La relance, un enjeu prioritaire
Pour Jean-Emmanuel Sauvée : « Nous sommes en train de faire face à des événements extérieurs extrêmement violents qui vont affecter profondément nos modèles économiques et les performances de nos compagnies : je cite notamment les conséquences du Brexit, mais surtout, bien sûr, la crise du coronavirus, aux impacts considérables d’un point de vue économique et dont les ravages risquent d’être dévastateurs. Dans cette circonstance, je tiens à saluer nos marins qui font, encore une fois, preuve d’un courage et d’un engagement sans faille et contribuent, contre vents et marées, à fournir aux populations marchandises et services indispensables. Pour traverser une telle crise, il faut s’appuyer sur les valeurs de notre secteur : solidarité, professionnalisme, pragmatisme et dialogue constant avec toutes les parties prenantes. Une fois la crise sanitaire passée, la relance sera un enjeu prioritaire. Elle devra être la plus rapide et la plus efficace possible ; nous y travaillons déjà activement en prenant en compte toute la diversité des armateurs français. Ce rebond nécessaire devra permettre notamment d’accompagner le dynamisme des acteurs maritimes en matière environnementale. La transition éco-énergétique est et restera une priorité. »