« Il y aura un rebond après tout ce qui s’est passé en 2020 »

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Entretien avec Syméon Gurnade, directeur général de Bordeaux River Cruises, qui présente la situation de cette compagnie de tourisme fluvial en 2020 et pour la saison 2021. « Nous avons travaillé en juillet et en août 2020 avec des touristes de proximité et des groupes de particuliers. Nous avons été au-dessus de nos points morts en termes de remplissage. Mais nous avons réalisé moitié moins de départ qu’une année habituelle », explique Syméon Gurnade, directeur général de Bordeaux River Cruises. Cette compagnie organise des croisières fluviales avec déjeuner ou dîner sur la Garonne et l’estuaire de la Gironde, des événements privés pour des entreprises et des particuliers (séminaires, mariages, etc.) sur trois bateaux, plus un quatrième qui fait l’objet d’un partenariat et est affrété pour desservir lîle de Patiras.

Fermeture jusqu’à mi-mars 2021

En juillet-août, seul un des trois bateaux a été utilisé, avec un passage de 140 à 100 couverts pour respecter les règles sanitaires. « Nous n’avons recruté aucun saisonnier et avons fonctionné avec nos salariés en CDI ». A partir de la mi-septembre, le début de la deuxième vague de l’épidémie a tout arrêté, ce qui était prévu a été annulé. « Le mois d’octobre a été catastrophique ». Le deuxième confinement a complètement stoppé les activités à partir de fin octobre. « Nous avons alors décidé de fermer jusqu’à la mi-mars 2021. C’est un soulagement. Nous voulons économiser un maximum d’énergie pour repartir dans les meilleures conditions au début de la prochaine saison », précise Syméon Gurnade. Depuis fin octobre, comme lors du premier confinement, le personnel est au chômage partiel, certains salariés travaillent quelques heures pour réaliser la maintenance indispensable des bateaux ainsi que des tâches commerciales. La compagnie Bordeaux River Cruises a obtenu un prêt garanti par l’Etat (PGE) : « C’est une nouvelle dette à rembourser », souligne le directeur général.

Une difficulté avec le port de Bordeaux

« La métropole a soutenu la profession avec une remise importante pour les pontons qui lui appartiennent, ajoute le directeur général. Mais d’autres appartiennent au grand port maritime de Bordeaux, qui se trouve lui-même dans une situation délicate. Malgré une ordonnance promulguée qui l’oblige à accorder une remise pour la période de confinement, nous attendons encore. Nous subissons les difficultés structurelles de ce grand port ». Les loyers d’AOT représentent une charge très importante pour cette compagnie et d’autres. Pour 2021, les reports de groupes sont nombreux mais pas encore programmés. « Nous tablons sur un redémarrage progressif à partir de la mi-mars 2021 puis sur la reprise des activités privatives et évènementielles en juin, dit Syméon Gurnade. Nous restons confiant pour l’avenir. Il y aura un rebond après tout ce qui s’est passé en 2020 ». A noter que la compagnie, à travers une filiale, réalise du transport urbain de passagers avec deux bateaux, les BAT3 (se prononce : Bat’cube), une activité qui se poursuit pendant le deuxième confinement.

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