Hivernage dans la darse de Confluence : les péniches de Lyon en conflit avec la Métropole

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Fin septembre 2020, la Métropole a refusé l’arrivée de deux petits bateaux, habitués des lieux, dans la darse de Confluence pour l’hiver. Une situation qui a provoqué la colère du collectif des Péniches de Lyon. « Vraiment… C’est incompréhensible ! » Co-présidente du collectif des Péniches de Lyon, Geneviève Brichet ne décolère pas. Depuis fin septembre 2020, son association cherche à faire changer d’avis la Métropole de Lyon. La collectivité s’oppose en effet à l’amarrage de deux petits bateaux logements dans la darse de Confluence, pour l’hiver. Ces derniers, adhérents du collectif, avaient pris l’habitude d’hiverner au sud de Lyon depuis 2014. « Alors que celle-ci est quasi-vide ! », souffle-t-elle. Résultat pour l’heure : un bateau a trouvé refuge sur la rive gauche tandis que l’autre, La Fiancé du Pirate, est stationné à couple, sur la Saône. Un stationnement illégal et dangereux avec les crues s’annonçant. « Il n’y a nulle part où les accueillir dans Lyon et la Métropole », tempête Geneviève Brichet. En charge de ces questions, Pierre Athanaze, 11è vice-président à la Métropole, veut calmer le jeu. « La darse n’a pas été conçue pour accueillir des bateaux habitables, elle ne dispose pas d’équipements pour cela. Nous pouvons le regretter, mais c’est ainsi ». Il rappelle que l’hivernage dans ce nouveau quartier lyonnais a « toujours été interdit ». Jusqu’alors, il évoque « une tolérance » ayant duré plusieurs hivers.

Une « lacune » pour l’accueil de petits bateaux

L’élu admet cependant une « lacune » : Lyon et sa Métropole n’ont pas de lieu pour accueillir des péniches de ce type, plus petites que celles de gabarit Freycinet. « Nous entendons bien faire de Lyon une ville accueillante pour eux, le tout est de trouver des solutions pérennes », marque-t-il. En complément, il évoque des nuisances dont se seraient plaints les riverains.

Un discours qui étonne le collectif… Surtout sur la question des nuisances. « Pensez-vous vraiment que deux bateaux habités respectivement par un couple et par une famille de trois personnes avec un enfant de quatre ans soient assez bruyants pour déranger les habitations et immeubles voisins ? », demandent-ils. Ils soulignent que cet enfant est d’ailleurs scolarisé à Lyon, dans ce quartier.

Selon eux, cette présence est un gain financier, via une redevance de 1 800 euros pour sept mois, pour la Métropole, et un plus pour la vie de quartier. Les bateaux peuvent, notamment, garder un œil sur ceux qui sont inhabités. Coté aménagement, ils rappellent la présence d’installations électriques dont ces derniers peuvent se servir.

« Le pire du pire, c’est que le collectif fait chaque année un nettoyage de cette darse », s’agace encore Geneviève Brichet. Un événement qui a lieu cette année le 24 octobre. Après avoir effectué un recours gracieux auprès de la Métropole et saisi le Défenseur des Droits, le collectif espère bien se faire entendre lors de ce rendez-vous. Il a lancé une pétition Internet intitulée « Pour une vie dans la darse de Confluence » sur change.org signée par plus de 400 personnes pour l’heure. La Métropole signale, elle, qu’une autre rencontre avec le collectif est prévue pour trouver une solution.

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