Malgré une légère baisse de 1,3 % du trafic maritime conteneurisé au cours des neuf premiers mois de l’année, qui atteint tout de même 4,1 MEVP, le port de Hambourg a connu un essor de 4,3 % de ses transports ferroviaires de conteneurs. Avec 1,8 MEVP, le ferroviaire augmente sa part modale pour les transports terrestres pour la porter à 44,9 %. Hambourg conforte ainsi sa place de premier port européen pour le ferroviaire.
« L’évolution du trafic au cours des neuf premiers mois révèle une croissance stable et continue du transport ferroviaire entre l’arrière-pays et les ports de mer, indique Ingo Egloff, directeur général du port de Hambourg. Avec environ 625 000 EVP, le troisième trimestre a été de loin le meilleur trimestre de l’histoire du chemin de fer du port de Hambourg. En revanche, l’évolution des trafics de conteneurs chargés et vides au cours des trois premiers trimestres montre que le port de Hambourg traite moins de cargaisons de transbordement, et, en particulier, moins de conteneurs vides. Dans un secteur concurrentiel difficile, la proportion de conteneurs chargés reste stable et nous estimons déjà que l'année prochaine, avec l'inauguration de quatre services de transport de conteneurs vers la côte est des États-Unis, elle devrait nettement s'améliorer. » Le repli de trafic conteneurisé du port de Hambourg au cours des trois premiers trimestres s’explique en effet par de moindres flux avec l’Europe (-4,4%) et surtout l’Amérique du Nord (-26 %) alors que les échanges avec les autres continents sont globalement en progression.
235 trains par semaine vers la Chine
Au-delà des pré et post-acheminements de conteneurs maritimes, Hambourg doit aussi la hausse du ferroviaire aux transports terrestres, avec en particulier le développement de services ferroviaires directs entre la Chine et les rives de l’Elbe : 235 trains de conteneurs relient désormais chaque semaine Hambourg à 27 destinations chinoises.
Pour revenir au trafic maritime, le volume total de marchandises manutentionnées sur les quais de Hambourg n’a atteint que 100,8 Mt au cours des neuf premiers mois de l’année, soit une diminution de 3,4 % par rapport à la période équivalente de 2017. Ce sont surtout les vracs (32,2 Mt, -5,6%) qui contribuent à cette dégradation de trafic, avec un recul tant des vracs secs que des vracs liquides. De bons chiffre sont en revanche enregistrées dans d’autres segments de trafic : les importations de colis lourds (218 kt) ont augmenté de 32 % au cours des neuf premiers mois de l’année, celles de voitures (34 kt) ont progressé de 55 % et celles de de produits métallurgiques (115 kt) ont triplé.
