Grâce aux conteneurs, un troisième trimestre pas si mal pour Anvers

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Le port d’Anvers continue à mieux résister aux conséquences de la crise sanitaire que beaucoup d’autres ports. Cela s’est confirmé au troisième trimestre 2020, même si le redressement du trafic à la fin septembre est resté limité par rapport à la fin juin. Pour aider les opérateurs maritimes et fluviaux, le port belge a décidé de prolonger l’extension des délais de paiement.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2020, le trafic maritime du port d’Anvers s’établit à 171,1 Mt et accuse une baisse de 4,4 % par rapport à la même période en 2019. Cela représente une amélioration de 0,5 % comparé à la fin juin (-4,9% à 114,2 Mt). Il n’en faut pas plus pour le port proclame que la reprise se poursuit, mais les mois d’été n’ont manifestement pas apporté un redressement majeur.

Les conteneurs restent la bouée à laquelle peut s’accrocher le deuxième port d’Europe pour limiter les conséquences de la crise sanitaire et affirmer qu’il « résiste particulièrement bien comparé à la plupart des autres ports de l’axe Hambourg-Le Havre ». A 103 Mt (-1 %) et 8,85 millions d’EVP (-0,2 %, contre -0,4 % à la fin juin), Anvers continue à noter un volume très stable dans la filière conteneurs. Le trafic est à nouveau orienté à la hausse depuis juillet, particulièrement sur la liaison avec l’Extrême-Orient et au niveau intra-européen, indique le port. De plus, le nombre de départs annulés diminue depuis août et ils ont été en grande partie compensés par des escales supplémentaires sur certains services. Cela s’est soldé en septembre par le premier franchissement de la barre du million d’EVP en un mois depuis avril.

Vracs secs et breakbulk au plus bas

Le regain d’activité est plus sensible dans d’autres secteurs… qui restent plus durement frappés par la crise sanitaire. A 51,1 Mt, les vracs liquides sont toujours en baisse de 5,7 % (contre -7,5 % après six mois). Le trafic Ro-Ro passe en trois mois de -21,8 % à -15 % (à 3,3 Mt). Le conventionnel/breakbulk (5,1 Mt) reste largement déficitaire à -23,5 %, mais il affichait une chute de 29 % à la fin juin.

L’exception vient des vracs secs (8,7 Mt), où l’écart avec 2019 s’est encore creusé pour passer de -13,1 % à -15,5 %. Les charbons se sont effondrés : les volumes sont inférieurs de moitié comparativement à ceux de 2019.

A ce rythme, les vracs secs et le conventionnel/breakbulk s’acheminent vers leur plus mauvais résultat annuel en plus de quarante ans. Mais le trafic conteneurisé et le transbordement global pourraient toujours réaliser une de leurs trois meilleures performances dans l’histoire du port.

Jacques Vandermeiren, le pdg de l’autorité portuaire d’Anvers, reste serein : « 2020 ne sera certainement pas une année record à la différence des sept précédentes, mais grâce à notre résilience et au transbordement de conteneurs, nous pouvons limiter les dégâts ».

Délais de paiement prolongés

Pour aider les entreprises portuaires et les opérateurs maritimes et fluviaux à traverser cette mauvaise passe, l’autorité portuaire d’Anvers a décidé de leur accorder un nouveau report de paiement pour les droits de concessions et les droits portuaires.

En ce qui concerne ces derniers, le délai habituel de 18 jours pour les opérateurs maritimes et de 30 jours pour les opérateurs fluviaux reste prolongé à 48 jours. La mesure vaut pour tous les navires et bateaux qui desservent le port d’Anvers entre le 1 septembre et le 20 novembre.

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