Il a été rappelé que l’avion Solar Impulse a utilisé l’hydrogène et le bateau Energy Observer l’utilise actuellement en complément des autres énergies renouvelables présentes à bord.
De l’hydrogène « décarboné » puis « vert »
Lors de l’événement, il a fait part de sa conviction que l’hydrogène va prendre une place auprès des autres formes d’énergies grâce à sa capacité à être stocké facilement à la différence de l’électricité et ses batteries. Aux Etats-Unis, l’hydrogène est stocké « dans des cavernes » et un pipeline permet de le faire circuler pour l’amener là où le besoin existe. Un autre atout de l’hydrogène est qu’il n’est pas intermittent à la différence d’énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolien. Il est ainsi complémentaire de ces énergies intermittentes.
Pour le pdg d’Air Liquide, les infrastructures pour l’approvisionnement « ne sont pas si chères » à condition d’avoir un nombre suffisant de véhicules (voitures) mais aussi des trains, bateaux et navires, bus et autocars, poids lourds pour permettre les investissements nécessaires et l’accès aux stations à des usagers aussi bien particuliers que professionnels.
L’objectif du groupe est bien de parvenir à produire de l’hydrogène « vert » par l’électrolyse de l’eau et avec de l’électricité issue d’énergies renouvelables (plutôt que nucléaire) mais y parvenir va prendre du temps, le pdg a avancé une échéance à 10 ans.
D’ici là, au côté de l’hydrogène « gris » produit à partir du méthane, la transition peut se faire en produisant de l’hydrogène « décarboné », c’est-à-dire en récupérant le CO2 issue de la production à partir du méthane, ce qui se fait sur un site d’Air Liquide en Normandie. Il y a aussi l’option d’une production à partir de bio-méthane.