Fluvial et maritime : « marché idéal » pour l’hydrogène

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Pour le pdg d’Air Liquide, le fluvial et le maritime font partie des marchés importants pour l’hydrogène, compte tenu que les bateaux et navires naviguent entre deux points qui sont des ports, zones industrielles, où la production de cette énergie peut-être facile tout comme la recharge. « Il y a un intérêt du monde fluvial et maritime pour l’hydrogène. C’est un marché idéal car les bateaux et navires ont un point de départ et/ou d’arrivée dans un port ce qui rend la recharge en énergie assez simple à prévoir et à organiser. La production d’hydrogène dans les ports est un cas d’école avec la présence d’industries », a indiqué Benoît Potier, pdg d’Air Liquide, lors d’un événement « génération hydrogène » le 10 décembre 2020. Le dirigeant a ajouté que les acteurs du fluvial et du maritime doivent faire face à des réglementations de plus en plus strictes en termes de réduction d’émissions polluantes et d’empreinte environnementale. L’hydrogène peut constituer, pour eux, l’une des solutions dans ce contexte des transitions énergétique et écologique des transports. Pour Benoît Potier, tous les véhicules pour des « transports lourds », soit les trains, les bateaux et navires, les bus et autocars, les camions, les avions sont parmi les futurs usagers de l’hydrogène, dans le marché plus large des mobilités et aux côtés des utilisateurs historiques que sont les industries. Il ne faut pas oublier non plus tous les engins divers, par exemple les chariots-élévateurs, cavaliers, etc.

Il a été rappelé que l’avion Solar Impulse a utilisé l’hydrogène et le bateau Energy Observer l’utilise actuellement en complément des autres énergies renouvelables présentes à bord.

De l’hydrogène « décarboné » puis « vert »

Lors de l’événement, il a fait part de sa conviction que l’hydrogène va prendre une place auprès des autres formes d’énergies grâce à sa capacité à être stocké facilement à la différence de l’électricité et ses batteries. Aux Etats-Unis, l’hydrogène est stocké « dans des cavernes » et un pipeline permet de le faire circuler pour l’amener là où le besoin existe. Un autre atout de l’hydrogène est qu’il n’est pas intermittent à la différence d’énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolien. Il est ainsi complémentaire de ces énergies intermittentes.

Pour le pdg d’Air Liquide, les infrastructures pour l’approvisionnement « ne sont pas si chères » à condition d’avoir un nombre suffisant de véhicules (voitures) mais aussi des trains, bateaux et navires, bus et autocars, poids lourds pour permettre les investissements nécessaires et l’accès aux stations à des usagers aussi bien particuliers que professionnels.

L’objectif du groupe est bien de parvenir à produire de l’hydrogène « vert » par l’électrolyse de l’eau et avec de l’électricité issue d’énergies renouvelables (plutôt que nucléaire) mais y parvenir va prendre du temps, le pdg a avancé une échéance à 10 ans.

D’ici là, au côté de l’hydrogène « gris » produit à partir du méthane, la transition peut se faire en produisant de l’hydrogène « décarboné », c’est-à-dire en récupérant le CO2 issue de la production à partir du méthane, ce qui se fait sur un site d’Air Liquide en Normandie. Il y a aussi l’option d’une production à partir de bio-méthane.

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