Flandre : inquiétudes sur le canal Roeselare-Lys

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Le canal latéral qui relie la ville de Roeselare à la Lys en Flandre-occidentale a besoin d’investissements urgents pour continuer à jouer son rôle important pour l’économie de la région. Communes et entreprises réclament des dizaines de millions d’euros pour parer aux besoins les plus pressants. « Sinon, un transfert modal massif vers la route est à craindre ».

Le canal latéral qui relie la ville de Roeselare à la Lys en Flandre-occidentale a besoin d’investissements urgents –chiffrés à des dizaines de millions d’euros- pour continuer à jouer son rôle important pour l’économie de la région (Flandre-occidentale). Pour un embranchement qui fait à peine 16,5 kilomètres de long et se termine en cul-de-sac, la demande peut sembler exorbitante. Mais le canal Roeselare-Lys  est une artère vitale -« fiable, économique et écologique »- pour l’approvisionnement de nombreuses entreprises en matières premières, qui viennent notamment de France. Des quelque 11 millions de tonnes qui passent sur la Lys chaque année, 40 % concernent directement ce canal comme point d’origine ou de destination. Le transit y est inexistant.

Des travaux urgents

Mais le canal et ses infrastructures n’ont pas bénéficié d’un entretien suffisant. Résultat : bon nombre de murs de quai et de rives sont dans un état déplorable et certains menacent de s’effondrer, ont révélé de nouvelles inspections.

La ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters, a promis 25 millions d’euros sur cinq ans pour effectuer les réparations les plus urgentes. Mais, selon une analyse du gestionnaire flamand des voies navigables, De Vlaamse Waterweg, il faudrait au moins 32 millions d’euros pour garantir, à court terme, la viabilité économique et opérationnelle du canal et d’installations comme le nouveau river terminal prévu à Roeselare. A cela s’ajoutent d’autres chantiers qui gonflent encore la facture.

Une liaison qui fait partie de Seine-Escaut

Si cet effort n’est pas fourni, les entreprises et les communes redoutent un report modal inversé -de la voie d’eau vers la route - pour près de la moitié des volumes actuellement transportés par la navigation intérieure, soit l’équivalent d’environ 100 000 poids lourds de plus sur les routes.

Il y a urgence. Le canal Roeselare-Lys fait partie du projet Seine-Escaut. D’ici la fin de l’année, un « plan de projet » complet doit avoit été élaboré pour l’adaptation de la voie d’eau à la navigation de classe Va sur toute sa longueur. Le coût est évalué à 117 millions d’euros, mais les travaux urgents réclamés pourraient déjà s’inscrire dans ce contexte.

Photo © De Vlaamse Waterweg

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