Expérimentation d’une déchetterie fluviale dans Paris

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Au port parisien de Tolbiac, une expérimentation d’une déchetterie fluviale a été menée pendant 3 jours en juillet 2019. Un bilan de ce test doit permettre d’évaluer si cette solution peut devenir pérenne ou si d’autres déchetterie éphémères pourraient être mises en place.

La démarche d’expérimentation d’une déchetterie fluviale au port de Tolbiac dans le XIIIè  arrondissement de la capitale conduite pendant 3 jours en juillet 2019 répond à une volonté de « redonner à la Seine toute sa place dans Paris pour le transport » et à des enjeux de « lutte contre la pollution et de réduction de l’utilisation des poids lourds », ont indiqué les représentants de la Ville de Paris, lors de l’inauguration.

Un bilan environnemental et quantitatif de l’expérimentation est prévue afin d’évaluer et de définir « comment rendre la solution pérenne ou la généraliser ou si d’autres déchetteries fluviales éphémères pourraient voir le jour dans Paris ».

L’expérimentation est co-financée par la Ville de Paris, la RATP et Voies navigables de France (VNF). Au port de Tolbiac, la péniche de Suez, amarrée sur le quai mis à disposition par Haropa-Ports de Paris, a réceptionné du 5 au 7 juillet 2019 les déchets et encombrants des entreprises du quartier le vendredi puis ceux des particuliers le samedi et le dimanche. La péniche, longue de 50 mètres et d’une capacité de 500 m3, a acheminé ensuite les déchets jusqu’au centre de tri du port de Gennevilliers. Les déchets y seront triés puis redirigés vers la filière de valorisation adéquate, a précisé le représentant de Suez. Celui-ci a rappelé les avantages du fluvial : plus respectueux de l’environnement en termes d’émissions, fiabilité et absence de congestion, plus sûr, capacité à transporter tous les types de marchandises.

Faire cohabiter les usages industrielles et de loisirs

Pour la RATP, dont le siège social est installé dans le XIIIè  arrondissement dans le quartier des « Deux Rives » à proximité du port de Tolbiac, sa participation « relève d’une responsabilité sociétale et environnementale et d’une volonté de mener une action solidaire et sociale en lien avec plusieurs associations du quartier qui emploient des personnes en réinsertion ». Les pré-acheminements des déchets des entreprises ont été réalisés par des vélos-triporteurs. La RATP a produit 27 000 tonnes de déchets en 2018, dont 99 % ont été recyclés.

Il se trouve que le siège de la direction territoriale de VNF pour le bassin de la Seine est situé dans le même quartier, soit une première raison pour s’associer à la démarche, a expliqué Dominique Ritz. VNF est aussi co-financeur de cette opération « qui permet de faire (re)découvrir la voie d’eau pour le transport de déchets, a poursuivi le directeur de la DT du bassin de la Seine. C’est de la logistique urbaine du quotidien. La force de la voie d’eau est de permettre un multi-usage : industriel et pour les loisirs ».

Nicolas Mouyon, directeur de l’agence Paris-Seine de Haropa-Ports de Paris a rappelé que 4,8 Mt de produits valorisables avaient été transportés en 2018 sur la Seine, soit 12 % de plus qu’en 2017. Participer à cette expérimentation s’inscrit dans le cadre de la mission d’Haropa-Ports de Paris de développer le trafic fluvial en utilisant le maillage des ports de l’Ile-de-France tout en répondant à des besoins et attentes écologiques. Il s’agit aussi de développer la logistique urbaine fluviale au service du territoire. Pour y parvenir, il a noté : « L’un des défis à relever est de faire cohabiter les différents usages des ports et quais parisiens, de pérenniser les usages industriels avec les attentes fortes des riverains souhaitant accéder au fleuve pour leurs loisirs ».

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