Avec 66,5 millions de tonnes, le trafic maritime de Brême et Bremerhaven présente une baisse de -4,2 % en 2020 par rapport à 2019 dans le contexte de la crise sanitaire. Le repli est moindre pour les conteneurs (4,8 millions d'EVP, -1,8 %). Ces résultats « insatisfaisants », selon la direction, qui reste toutefois optimiste pour l’avenir.
Avec 66,5 millions de tonnes, le trafic maritime de Brême et Bremerhaven présente une baisse de -4,2 % en 2020 par rapport à 2019. « La pandémie a naturellement laissé sa marque sur les ports de Brême », a commenté la direction lors de la publication des résultats le 1 mars 2021, « malgré un redressement à partir de l’été, les pertes du premier semestre n’ont pas pu être compensées ». Elle a souligné que ces résultats sont « insatisfaisants » mais l’optimisme reste de mise pour l’avenir.Le total de 66,5 millions de tonnes se répartit à hauteur de 10,4 millions de tonnes (-14,3 %) dans les installations portuaires de la ville de Brême et de 56,1 millions de tonnes (-2,1 %) à Bremerhaven.Les ports de la ville de Brême ont enregistré un fort recul des vracs (8,6 millions de tonnes, -5,8 %), comme le charbon, le minerai pour la production d'acier, les marchandises générales, les produits métalliques, les produits semi-finis. Pour ces sites, la direction indique : « La phase difficile que traverse l'industrie sidérurgique allemande a un effet direct sur les trafics portuaires » et cette tendance baissière va perdurer dans le contexte des transitions énergétique et écologique. Pour favoriser un retour à la croissance des trafics, la nécessité d’engager ces ports dans « une transition vers des énergies vertes » est un axe de travail prioritaire.
Investir dans le terminal ferroviaire
A Bremerhaven, la filière automobile a souffert de la pandémie (1,7 millions de véhicules traités en 2020, -20 %) tout comme les marchandises diverses non conteneurisées (6,8 millions de tonnes, -20 %).Par comparaison, les conteneurs sont « restés relativement stable » avec 51,1 millions de tonnes (-1,4 %) et 4,8 millions d'EVP (-1,8 %). Sur ce total, environ 2,7 millions d'EVP ont été acheminés en trafic maritime vers d'autres destinations via Bremerhaven et près de 2,1 millions d'EVP ont pris le chemin de l’arrière-pays allemand, par camion (48,6 %,1 million d'EVP) par rail (48,2 %, 990 000 EVP) et par barge (3,2 %,65 000 EVP).Parmi les projets, il est prévu la poursuite des investissements dans le terminal ferroviaire et le développement de ses liaisons avec l'arrière-pays, la rénovation de certaines parties du terminal à conteneurs, la réalisation d’un nouveau bâtiment au terminal de croisière. Concernant celui-ci, « l'activité des croisières à Bremerhaven s'est pratiquement arrêtée en 2020 avec six navires contre 115 en 2019, 2 596 passagers contre 246 995 en 2019 ».Pour les conteneurs, la direction relève : « Les surcapacités des terminaux dans les ports extrêmement compétitifs du Nord. Rotterdam, Anvers et plusieurs ports britanniques, en particulier, ont considérablement augmenté leurs capacités ces dernières années, attirant ainsi davantage de volumes de fret et de clients. Le trafic de conteneurs est un trafic de ligne, c'est pourquoi ces autres ports bénéficient plus que Bremerhaven de la reprise du commerce mondial et des porte-conteneurs entièrement chargés. Par exemple, Rotterdam est notamment accessible sans aucune restriction de tirant d'eau ». Et la direction conclut sur l’importance d’avancer sur le projet d’approfondissement de la Weser pour recevoir des navires d’un plus grand tirant d’eau.