Des premiers essais concluants pour la navigation autonome en Flandre

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La navigation autonome a fait l’objet en Flandre d’une première série de tests avec un modèle réduit - long tout de même de 5 mètres – sur l’Yser. Les résultats sont positifs. D’autres expérimentations vont suivre, avant de passer à des essais grandeur nature avec un bateau de type spits. Ces derniers mois, l’unité autonome baptisée Cogge, qui se pilote elle-même sans assistance extérieure, a effectué des trajets de plusieurs kilomètres sur l’Yser où le trafic fluvial est réduit. Durant ces voyages, elle a évité avec succès plusieurs obstacles statiques sans intervention extérieure. Le Cogge fait appel à des senseurs avancés, des lasers et une caméra stéréo pour analyser l’environnement dans lequel il navigue. Les informations recueillies sont traitées par un logiciel qui intègre également les données GPS et tient compte de la faible marge de manœuvre disponible dans la navigation intérieure. Un suivi à distance est assuré au moyen de différentes technologies (3G, 4G, wifi, radio), pour permettre de prendre le controle de l’unité en cas de besoin.

Un projet co-financé par l’Europe

Ce n’est qu’une première étape pour ce projet cofinancé par l’Europe. D’autres pas doivent être franchis pour permettre une navigation autonome à une échelle commerciale, explique le professeur Peter Slaets de l’université de Leuven. « A l’heure actuelle, les obstacles détectés ne peuvent pas être ajoutés aux cartes numériques et les bateaux ne sont pas en mesure d’échanger ce genre d’informations ».
Les prochains essais porteront sur des manœuvres comme le passage d’une écluse ou l’amarrage autonome. L’intention est de passer ensuite à des tests avec un bateau de type spits et donc d’appliquer la technologie utilisée à des unités d’une longueur de 38,5 mètres pouvant transporter 250 à 400  tonnes, « l’équivalent de dix à seize poids lourds ».

Alternative durable au transport routier

Un des objectifs est de stimuler le recours au transport fluvial sur des voies navigables de faible gabarit et d’offrir aux chargeurs une alternative durable au transport routier, indique Chris Danckaerts, administrateur délégue de De Vlaamse Waterweg, le gestionnaire du réseau fluvial flamand. Un des obstacles à surmonter est l’absence de plates-formes régionales où les marchandises peuvent non seulement être transbordées, mais également stockées de façon temporaire. Sur l’Yser, de telles installations sont prévues à Furnes et Diksmuide.

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