Dans un rapport intitulé « Perspectives mondiales pour les énergies renouvelables », publié fin avril 2020, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) montre que même si une stratégie de dé-carbonisation approfondie peut requérir un investissement énergétique total de l'ordre de 130 000 milliards de dollars, les bénéfices socio-économiques d’une telle politique compenseraient largement ces dépenses d’ampleur.
Les « Perspectives » de l'IRENA estiment que transformation énergétique par les énergies renouvelables constitue une voie pour atteindre les objectifs climatiques internationaux tout en favorisant la stimulation de la croissance économique, la création d’emplois et l'amélioration du bien-être de la population à l'horizon 2050.
Le choix politique d’une dé-carbonisation approfondie permet d'atteindre les ambitions « zéro émission » et les objectifs à moyen et long terme de l'Accord de Paris et du Programme de développement durable des Nations Unies.
Hydrogène vert et électricité
Parmi les solutions citées par l’IRENA, il y a notamment « l'hydrogène vert et l'expansion de l’électrification pour des utilisations plus larges », ce qui « pourrait contribuer à remplacer les combustibles fossiles et à réduire les émissions dans l'industrie lourde et les secteurs difficiles à dé-carboniser ». Parmi ceux-ci, il y a les transports. Selon les estimations de l’IRENA, une utilisation plus massive de l’électricité dans les transports pourrait dépasser 50 % en Asie de l'Est, en Amérique du Nord et dans une grande partie des pays européens.
Pour le directeur général de l’IRENA : « En accélérant l'essor des énergies renouvelables et en intégrant la transition énergétique dans le processus global de récupération, les gouvernements peuvent atteindre de nombreux objectifs économiques et sociaux en ligne avec la poursuite d'un avenir résilient ».