ProRail, le gestionnaire du réseau ferré néerlandais, va faire passer à 740 mètres la longueur standard d’un plus grand nombre de trains. Cette mesure fait partie d’un plan d’action pour stimuler le transport ferroviaire, dont la position concurrentielle s’est affaiblie ces dernières années. Rallonger les trains permet de transporter davantage de fret et abaisse les coûts pour les opérateurs et les chargeurs. La longueur moyenne d’un train de marchandises est actuellement de 650 mètres. Avec 740 mètres, le gain réalisé dépasse les 10 %.
A cela s’ajoute un autre souci : la capacité du réseau est sous pression. Des trains plus longs pour le fret permettraient de réduire leur nombre et libéreraient ainsi des sillons.
Des corridors spécifiques
Plusieurs essais ont eu lieu pour vérifier la faisabilité d’une telle mesure et l’interaction entre ces trains plus longs et le trafic régulier sur le réseau. Le problème est surtout d’ordre infrastructurel, à savoir le manque de faisceaux d’attente ou de voies d’évitement d’une longueur suffisante.
« Tant que le train roule, il n’y a pas de problème. Mais quand il doit s’arrêter, il risque, par exemple, de bloquer des aiguillages ou des passages à niveau »,explique un porte-parole de ProRail.
Une généralisation des 740 mètres n’est donc pas au programme dans l’immédiat. Seuls des corridors spécifiques se prêtent, pour l’heure, à la mise en pratique de la mesure.
L’ambition finale, que s’est fixée le gouvernement néerlandais, est de voir croître le trafic ferroviaire. Il était de 42 millions de tonnes en 2016 et devrait atteindre 54 à 61 millions de tonnes en 2030.
A l’heure actuelle, plus de trente opérateurs sont actifs sur le réseau ferré néerlandais. La plupart d’entre eux le sont dans le transport de marchandises.