Amarré au quai de Grenelle à Paris, le bateau MS Renoir de CroisiEurope a accueilli à son bord deux conférences de presse le 13 mars 2019. Celle du leader européen de la croisière fluviale mais aussi celle du team Sebastien Loeb racing dont CroisiEurope a été le premier sponsor en 2011 et continue de l’être.
L’occasion de mettre en avant les valeurs communes – dynamique du succès, exigence, persévérance, émotion, action- entre le neuf fois champion monde des rallyes WRC et CroisiEurope qui partagent aussi une même origine géographique, l’Alsace.
Entre CroisiEurope, entreprise familiale fondée il y a 43 ans, et le team Sebastien Loeb racing, il y a aussi une même volonté de donner leurs chances aux jeunes qu’ils aient choisi le sport automobile ou la navigation intérieure. « Nous sommes une entreprise familiale, nous faisons confiance aux gens qui travaillent avec nous. Dans un contexte de recrutement parfois difficile, nous recrutons des jeunes, nous les formons en interne. Ils peuvent ensuite évoluer au sein de CroisiEurope », a expliqué Lucas Schmitter, directeur de l’e-commerce, l’un des membres de la quatrième génération de la famille à travailler pour l’entreprise. Celle-ci emploie 1 600 collaborateurs avec des métiers très divers et dans le cadre de contrats de droit français. Certains d’entre eux sont techniques comme ceux liés à la navigation -environ 150 navigants- ou à la maintenance électrique, mécanique, etc. Il y a tous les métiers liés à l’hôtellerie-restauration, à la commercialisation.
En 2018, à bord de ses plus de 50 bateaux, CroisiEurope a accueilli 202 948 passagers qui se répartissent en 55 % de Français et 45 % d’autres nationalités. Le chiffre d’affaires hors taxe a atteint 186 M€. La croissance de l’entreprise est stable, comprise entre 8 et 9 %. La particularité de CroisiEurope est la gestion de l’ensemble de l’activité : de la conception des bateaux, l’entreprise est donc un armateur, à la création des programmes des croisières, à la logistique hôtelière, à la commercialisation BtoB et BtoC. L’entreprise a engagé une modernisation de son environnement digital et dispose à ce jour de 15 sites internet dédiés en fonction des marchés français et internationaux. Il s’y ajoute 7 agences « physiques » à Strasbourg, Paris, Lyon, Nice, Nantes, Bruxelles et Lausanne et 4 centres d’appels téléphoniques à New York, Phnom Penh, Madrid, Londres. « La vente à 100% digitale n’est pas un objectif et n’est sans doute pas possible, a expliqué Lucas Schmitter. Notre clientèle tient aussi à pouvoir obtenir des informations par un contact plus personnalisé ». L’une des destinations phare de 2018 a été la Russie, effet coupe du monde de football, ce qui permet à CroisiEurope d’être le numéro 1 de la croisière fluviale dans ce pays. L’année 2019 s’y annonce tout aussi exceptionnelle au vu des réservations engrangées
Attirer un public plus jeune avec les forfaits famille
« CroisiEurope va vite, grandit vite, nous avons de grandes ambitions, a continué Lucas Schmitter. Mais il faut toujours trouver de nouvelles idées ».
Parmi celles-ci pour 2019, il y a un nouveau bateau, le MS Amalia Rodrigues, 3 ponts, 66 cabines, 132 passagers, le sixième de la flotte sur le Douro, un fleuve qui a le vent en poupe. Il y a la rénovation du MS Victor Hugo qui navigue sur le Rhin, le Danube et l’Elbe, 2 ponts, 47 cabines, 94 passagers.
Cet été 2019, en juillet et août, CroisiEurope veut redynamiser le programme spécial familles sur les destinations de l’Andalousie, du Douro, de Venise et sa lagune, du Rhin, avec des forfaits dédiés qui proposent notamment la croisière gratuite pour les enfants jusqu’à 16 ans. « Nous souhaitons attirer un public plus jeune, qu’il découvre une manière de voyager, de découvrir un pays, le tout en naviguant ». Concernant les circuits, la nouveauté 2019 est une croisière en Amérique du Sud de 12 jours/9 nuits en septembre et octobre dont les 5 dates sont déjà complètes.
L’Egypte et le Nil en 2020
Pour 2020, trois nouvelles croisières sont déjà annoncées. En France, de Bordeaux à Royan, la navigation étant possible dans l’estuaire de la Gironde pour les bateaux de croisière fluviale depuis l’arrêté du 2 octobre 2018. En Italie, de Venise à Mantoue avec le MS Michel Angelo et une navigation sur le canal Bianco. A noter que ce n’est pas une croisière « circuit » mais avec un point de départ et d’arrivée différents.
Les autres nouveautés pour 2020 concernent aussi des destinations plus lointaines. L’Inde et une navigation sur le Gange entre Calcutta et Bénarès à bord d’un bateau très haut de gamme pour 40 passagers.
« Et surtout, nous mettons le cap sur l’Afrique, a indiqué Lucas Schmitter, dans la suite du bateau African Dream lancé en 2018 ». CroisiEurope va ajouter un deuxième bateau de luxe pour 16 passagers en navigation exclusive sur le lac Kariba, qui va être un sistership du premier, et un deuxième lodge au bord du fleuve Zambèze de 8 bungalows. Le bateau est en construction et sera prêt à naviguer en mars 2020. Il s’agit de pérenniser la destination, où CroisiEurope est pour le moment la seule compagnie à proposer des croisières, et augmenter les capacités. Ce sont 2 500 passagers dont 70 % de Français qui ont navigué sur le bateau African Dream en 2018, un taux de remplissage de 85 %.
L’Afrique, c’est aussi l’Egypte et le Nil au programme pour 2020. « Un fleuve mythique après la Volga, le Mekong, la Seine, le Danube. Nous sommes légitimes pour y aller car nous sommes le numéro 1 de la croisière européenne fluviale. Il faut aussi être aux côtés de ce pays. Ce sera sûrement un succès grâce à notre savoir-faire ajouté au partenaire égyptien ». Le bateau d’une capacité de 140 passagers est en cours de sélection parmi une liste de trois unités. Il faut rappeler que « La belle de l’Adriatique » était positionnée sur la mer Rouge, il y a quelques années, et pourrait y faire son retour en 2021.