« Après deux mois d’installation du chantier, les travaux sur les écluses de Méricourt ont démarré début juillet 2020 pour une durée de 4 ans », a annoncé la direction territoriale (DT) du bassin de la Seine de VNF.
Le site de Méricourt comprend deux écluses construites dans les années 1960, l’une de 185 mètres de long, l’autre de 160 mètres de long, qui « nécessitent une rénovation complète pour fiabiliser leur fonctionnement ainsi qu’une adaptation de leurs dimensions pour accueillir davantage de convois de 180 mètres, afin d’accroître la compétitivité du fluvial », précise la DT.
Derrière le mot « rénovation », il faut plutôt comprendre « une reconstruction quasi-intégrale des écluses », avec des travaux qui vont consister à :
- Conforter les bajoyers des deux écluses afin de résoudre les déformations des structures fragilisées par le temps, et redonner aux écluses leur largeur initiale.
- Allonger le sas de l’écluse de 160 mètres à 185 mètres de long afin de disposer sur ce site de deux écluses à grand gabarit, en faveur de la productivité et de la compétitivité du transport fluvial.
- Rénover la porte-levante de l’écluse de 185 mètre afin de garantir sa fiabilité.
- Créer un nouveau local de commandes des écluses et du barrage, adapté aux conditions modernes d’exploitation. Il sera implanté sur la berge en rive gauche.
Un budget de 92 millions d’euros
Les travaux sont prévus pour une durée de 4 ans et vont être réalisés sans interrompre le trafic sur la Seine, axe majeur pour le fluvial. En 2019, plus de 16 millions de tonnes de marchandises ont été transportées sur cet itinéraire, soit 30 % du trafic fluvial national. Plus de 250 bateaux passent par les écluses de Méricourt chaque semaine en temps normal ainsi que des paquebots fluviaux (une vingtaine). Réaliser les travaux sans interruption de la navigation constitue « un défi technique majeur pour l’organisation du chantier qui mobilisera une centaine de personnes ».
Le chantier est mené sous une maîtrise d’ouvrage de VNF, les travaux sont réalisés en conception-réalisation par le groupement Bouygues (entreprise de travaux) ainsi que BRLI et Strates-OA (maîtrise d’œuvre).
Le budget total des travaux atteint un montant de 92 millions d’euros, ce qui en fait l’une des plus importantes opérations de modernisation menées par VNF ces dernières années. Il comprend un soutien de la région Île-de-France et de l’Union européenne au titre du Mécanisme d’interconnexion en Europe (MIE), compte tenu que la régénération et la modernisation des ouvrages de la Seine est un enjeu majeur pour fiabiliser la navigation dans le cadre de la liaison Seine-Escaut et du futur canal Seine-Nord Europe (voir aussi).