«Fenix est un des maillons sur la chaîne de l’intermodalité. Il est le résultat d’un travail débuté en 1990. Il a pour objectif de faire la démonstration qu’un format électronique européen pour l’information sur le transport de fret fonctionne dans le monde réel et pourra être annexé à la directive européenne eFTI pour informations électroniques relatives au transport de marchandises », explique Jean Philippe Méchin, pilote de l’activité système de transport intelligent au Cerema Méditerranée.
Le projet Fenix vise à développer la première architecture fédérée européenne pour le partage de données au service de la communauté logistique européenne des chargeurs, des prestataires de services logistiques, des fournisseurs d’infrastructures de mobilité, des villes et des autorités afin d’offrir l’interopérabilité entre toutes les plates-formes individuelles existantes et futures. Fenix est coordonné par Ertico (association de système de transport intelligent en Europe) et s’inscrit dans la continuité du projet Aeolix (Horizon 2020) dont le Cerema était partenaire.
Lancé en janvier 2020
Une première réunion du lancement du projet a eu lieu à Aix-en-Provence au mois de janvier 2020 avec les six partenaires français NeoGLS, Cerema (déploiement des services sur le site Méditerranée), l’université Polytechnique Hauts-de-France (évaluation), Transports Terrestres Promotion (I-Trans), MGI (représentant du port de Marseille qui assure les contacts et le lien avec les systèmes d’information du port) et le transporteur routier Bogaert.
Cette réunion avait pour ambition de permettre aux partenaires nationaux d’identifier et de valider les principaux cas d’usage qui vont être étudiés, déployés et, au final, testés sur le corridor méditerranéen. Par exemple, un service permettant aux transporteurs de recevoir du GPMM, en fonction de leurs positions, les créneaux horaires les plus favorables pour le chargement ou le déchargement, afin d'optimiser leur trajet et de planifier au mieux leur heure d'arrivée. Ensuite, fournir des informations à bord des véhicules, sur une application pour smartphone, relatives aux délais et aux conditions d’accès aux terminaux et quais du GPMM. De même, le service de dématérialisation des documents de transports permettant aux autorités et aux services portuaires en charge des contrôles de connaître la nature des chargements, d’en vérifier la légitimité et d’orienter en conséquence les véhicules.
« Dès lors que les données sont rendues anonymes par la plate-forme électronique (l’information privée a été enlevée, et rendue indépendante de son propriétaire), elles peuvent être exploitées collectivement », précise Jean Philippe Méchin, avec comme objectif principal l’amélioration des chaînes logistiques et des procédures administratives. Fenix entend aussi exploiter les possibilités offertes par l’Internet des objets (IoT).