Une qualité propice à l’export
Les rendements et qualité sont au rendez-vous pour la campagne 2018-2019, continue France Agrimer. Pour le blé tendre, les récoltes se sont déroulées dans des conditions sèches. Première conséquence, la teneur en eau des grains récoltés est plus faible sur l’ensemble du territoire, ce qui contribuera à la bonne conservation des grains. À l’exportation, ce critère devrait faciliter l’accès du blé français aux cahiers des charges exigeants de certains pays importateurs. « Les poids spécifiques sont très élevés, notamment pour le blé tendre. Ce critère est de nature à satisfaire les attentes de tous les utilisateurs, sur le marché européen et mondial ». Pour le blé dur, la qualité est aussi au rendez-vous pour la teneur en eau, le poids spécifiques et la teneur en protéine. « Les taux de grains mitadinés et de grains mouchetés sont faibles cette année, ce qui permettra de s’adapter à toutes les exigences des acheteurs sur le marché intérieur comme à l’export ».
Les productions de blé tendre, d’orges et de protéagineux apparaissent en hausse par rapport à 2018. A l’inverse, celles de blé dur et de colza affichent un fort recul par rapport à la moyenne quinquennale 2014-2018. Pour le blé tendre, avec une production de 39,4 millions de tonnes, un total disponible de 38,52 millions de tonne, la récolte atteint un record. Selon France Agrimer, « la campagne d’export s’annonce favorablement : 8,4 millions de tonne vers l’Union européenne, 11 millions de tonne vers les pays tiers, avec des performances attendues vers l’Algérie, le Maroc, l’Afrique sub-saharienne, l’Égypte ». Pour le blé dur, la production atteint 1,52 million de tonne, le total disponible 1,81 millions de tonne, en forte diminution, respectivement -16 % et -25 %. Le niveau d’export est en ligne avec les prévisions de production soit 1 million de tonne.
Les exportations françaises de blé vers les pays tiers sont en augmentation, notamment vers l’Algérie, ce qui permet à l’Hexagone de récupérer les parts de marchés perdues durant la campagne 2017-2018. Forte de sa compétitivité, la France a même contracté un premier navire avec la Chine et l’Égypte.
Au niveau mondial, la production de céréales devrait atteindre près de 2,2 milliards de tonne, en progression de 8 millions de tonnes. Dans ce contexte d’abondance de l’offre, les cours mondiaux se sont nettement repliés, pareil pour les cours du blé français. Le début de campagne commerciale 2019-2020 se caractérise par une concurrence accrue de la part des principaux exportateurs.