« Capable de redémarrer à tout moment »

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Pour Ferenc Szilagyi, directeur marché multimodal & logistique urbaine, groupe Sogestran, les trafics ont diminué mais de manière très disparate et il faut être prêt pour le redémarrage de la demande de transport fluvial, un mode qui conserve tous ses atouts de massification, sûreté et sécurité.

NPI : Qu'en est-il de l'activité fluviale et de la mobilisation des équipes ?

Ferenc Szilagyi : Dans leur ensemble, les trafics fluviaux diminuent, avec des disparités entre types de marchandises transportées, entre pays européens, et même en France, entre bassins : ainsi, les trafics des vracs secs sont très touchés, avec la majorité des grands chantiers (partiellement) à l’arrêt. Au Benelux, l’activité est ralentie, mais elle continue.

Les conteneurs sont touchés sur tous les bassins : avec les points de vente des enseignes non alimentaires fermés, plus rien ne sort des entrepôts, ce qui crée une saturation dans les entrepôts et une forte demande de stationner des conteneurs pleins ne pouvant être livrés.

Il va de soi que nous faisons tout pour protéger nos collègues, navigants et sédentaires. Les équipes se sont montrées extrêmement flexibles et se démènent pour apporter toutes les réponses aux questions et demandes de nos clients.

NPI : Comment cela se passe-t-il sur le réseau et dans les ports ? 

Ferenc Szilagyi : La réduction de l’amplitude horaire des écluses, notamment sur la Seine, où nos bateaux circulent habituellement 24 heures sur 24, divise le nombre de rotations entre Le Havre et Gennevilliers par deux, ce qui est évidemment un problème pour tous. De plus, notamment au début du confinement, les sites intérieurs étaient saturés de conteneurs vides, les armateurs préférant le faible coût de stockage par rapport à celui au Havre.

Dans le nord de la France également, le fonctionnement des écluses est réduit, mais c’est à analyser par rapport à un fonctionnement qui n’est pas en 24 heures sur 24 en temps normal. L’effet y est donc moins important. 

Sur l’ensemble de nos bassins, nous proposons à nos clients des solutions de stockage dans plusieurs ports intérieurs, pour des conteneurs pleins déjà dédouanés, mais également pour des conteneurs sous NSTI ou bénéficiant du dispositif « inter-IST » grâce à une excellente coopération avec les Douanes.

NPI : Quelle raison de rester optimiste pour l'après-crise ? 

Ferenc Szilagyi : Dans quelques semaines, avec le déconfinement, à la reprise des chantiers, à la réouverture des magasins, un besoin instantané et important en termes de volumes se fera sentir. Nous faisons en sorte d’avoir notre matériel à proximité des chantiers, pour assurer les évacuations de déblais, pour apporter les matériaux de construction, de mobiliser nos moyens fluviaux pour l’acheminement des conteneurs vers les entrepôts, bref, d’être sur le pont pour satisfaire les besoins de nos clients.

Je rappelle que le fluvial est un mode massifié, capable de transporter jusqu’à 350 EVP en une fois, peu énergivore et peu accidentogène. Armateur fluvial, le groupe Sogestran est en mesure d’adapter très rapidement la capacité mise en place, proposant ainsi une flexibilité importante aux clients. Nous sommes capables de redémarrer sur les chapeaux de roues à tout moment.

Mis à part cela, il n’est pas à exclure que les habitudes prises lors du confinement vont changer nos modes de consommation, et développer davantage le e-commerce. Avec notre activité Blue Line Logistics, nous sommes bien placés et proposons des solutions concrètes pour accompagner ce développement du e-commerce, au Benelux comme en Île-de-France.

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