Le trafic de remorques non-accompagnées (sans chauffeur) transbordées de la route ou du rail vers la mer a perdu près de 6 points en 2020 avec 37 323 unités. Toutefois, le dernier trimestre a, ici aussi, connu une très forte activité et un mois de décembre battant tous les records avec une hausse de plus de 127 % par rapport à 2019.
Les autoroutes ferroviaires progressent
Parmi les bonnes nouvelles, il y a le résultat pour le terminal d’autoroutes ferroviaires qui a connu une année de croissance en 2020. « Boosté en fin d’année par l’effet Brexit, le nombre de remorques non-accompagnées à destination et en partance du port de Calais voyageant par les autoroutes ferroviaires de l’opérateur VIIA a augmenté de 11% avec 18 661 remorques alors même que la ligne Calais-Orbassano (Italie) a été suspendue durant 5 mois ».
Selon la direction : « La possibilité offerte aux transporteurs par le port de Calais de pouvoir basculer du mode accompagné au mode non-accompagné en fonction des besoins du marché continue de porter ses fruits et participe à l’essor du report modal ».
L’activité tourisme et passagers a été très affectée, elle aussi, par la crise sanitaire et les restrictions de circulation des personnes mises en place entre les pays européens. Sur l’année 2020, la perte est de plus de 5 millions de voyageurs avec 3 269 237 passagers (1 447 799 si on ne compte pas les chauffeurs de poids lourds) soit une chute de -61 %. Pour les véhicule, la perte est de près de 1 million de véhicules avec un nombre de 447 127 (-70 %) en 2020. Le trafic des autocars a dévissé de -84 % avec 11 065 unités.
Un repli des terminaux de commerce à Boulogne et Calais
Avec un total de 517 721 tonnes en 2020, le trafic du terminal de commerce de Calais diminue de -9 % par rapport à 2019. Le coke de pétrole est en retrait de 39 % (32 280 tonnes) tandis que le trafic d’enrochements et de cailloux a connu une hausse de 39 %. Le terminal sucrier a lui aussi repris des couleurs en 2020 avec un trafic à l’export de 18 500 tonnes de sucre.
A Boulogne, avec 681 622 tonnes, le terminal de commerce est en diminution de -3 % comparé à 2019. La chaux vive représente toujours une part importante des volumes traités avec 32 % du trafic total. Le volume de pierre à chaux continue de se contracter (-23 %) et le clinker, en recul au premier semestre a connu une belle progression à l’import en septembre avec l’arrivée de deux gros navires de 23 500 et 7 000 tonnes.
Sur l’année 2020, l’activité commerce de Boulogne et Calais accuse un retrait de 5 points avec un total de 1 199 343 tonnes.
Livraison début mai de l’extension du port
Les travaux de l’extension du port de Calais (projet « Calais port 2015 ») ont pris du retard lord du premier confinement à partir de mars 2020 et une reprise partielle, ce qui entraîne plusieurs mois de retard du chantier. Le nouveau calendrier prévoit une livraison pour début mai 2021, ce qui marquera la fin de six années de travaux. Suivra ensuite une période assez longue avant la mise en exploitation : « Le nouveau terminal devrait accueillir ses premiers voyageurs le 4 octobre 2021 ».
L’extension double les capacités du port actuel grâce à la réalisation d’un nouveau bassin vers la mer. Le projet a été conçu « pour pour anticiper l’évolution des trafics, s’adapter aux besoins logistiques et industriels de demain et répondre aux enjeux environnementaux ». C’est un investissement de 862,5 millions d’euros.
Le nouveau port proposera en plus de l’infrastructure actuelle :
- 3 nouveaux postes ferries permettant d’accueillir les navires de nouvelle génération,
- 65 ha de terre-pleins dont 45 ha gagnés sur la mer,
- un terminal intermodal de 13 ha pouvant accueillir 600 remorques simultanément (contre 200 aujourd’hui),
- un bassin de navigation de 110 ha,
- des bâtiments d’accueil des voyageurs proposant divers services