Bruxelles : Lindemans passe à l’eau pour transporter ses bières

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La brasserie Lindemans a fait basculer de la route à la voie d’eau le pré-acheminement vers Anvers de trafics conteneurisés à la grande exportation. Les bières expédiées transitent désormais via Trimodal Terminal Brussels (TTB), qui assure dans ce contexte des prestations à valeur ajoutée. A la suite d’un projet-pilote mené à partir de la fin de l’année 2018, le brasseur de bières spéciales Lindemans a décidé de faire appel à la navigation intérieure pour le trajet pourtant relativement court entre ses installations au sud-ouest de la capitale belge et le port d’Anvers. {{IMG:1}}Le trafic a démarré avec les exportations à destination de l’Amérique du Nord, qui représentent une dizaine de conteneurs 40’ par semaine. A cela vient de s’ajouter un flux destiné à l’Asie, ce qui devrait se traduire par un doublement des volumes, indique Kobe Govaerts, le manager de Trimodal Terminal Brussels (TTB).

Economies de coûts

Le nouveau concept a été mis au point en collaboration avec la filiale anversoise du groupe allemand d’expédition JF Hillebrand, qui est spécialisé dans la logistique des boissons et qui travaillait déjà avec TTB pour d’autres trafics, notamment des vins d’importation conditionnés en flexibags.

TTB se charge de monter dans les conteneurs utilisés les kits d’isolation qui protègent les bières Lindemans des effets que peuvent avoir les variations de température durant le transport maritime. Auparavant, cette opération était assurée à Anvers, ce qui entraînait un arrêt de plus et donc des coûts additionnels. Le terminal bruxellois dispose d’un stock permanent de kits d’isolation et est ainsi en mesure d’en équiper plusieurs boîtes en même temps.

Ces boîtes sont alors envoyées à Lindemans pour recevoir leur cargaison de bières en cartons et bacs palettisés et le matériel de promotion qui les accompagnent souvent. A leur retour à Bruxelles, les conteneurs sont mis à bord du Devonia, unitée affrétée par TTB qui assure trois rotations hebdomadaires vers les terminaux à conteneurs anversois. Si l’empotage ne se fait pas chez TTB, c’est parce que le terminal ne possède pour l’heure ni CFS (container freight station) ni entrepôt.

Une nouvelle navette fluviale

Pour TTB, ce nouveau trafic s’inscrit dans la forte hausse du transbordement enregistrée depuis le début de l’année. Le terminal à conteneurs avait traité en 2018 un volume record de près de 37 000 EVP. Il devrait faire encore mieux cette année. En plus de la croissance des flux existants, c’est dû au lancement d’une nouvelle navette régulière entre Bruxelles d’un côté, Feluy et Ghlin de l’autre. Gérée par Garocentre, elle devrait lui apporter un volume supplémentaire que Kobe Govaerts chiffre entre 7 000 à 8 000 EVP. La jonction vers Anvers s’effectue chez TTB.

 

Des discussions sont en cours avec le Port de Bruxelles pour développer, à terme, l’infrastructure et la capacité du terminal. « Mais nous avons encore des possibilités pour développer notre capacité sur le site existant », précise Kobe Govaerts.

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