Projet d’extension du terminal à conteneurs
Le transbordement reste marqué au coin des matériaux de construction (3,25 Mt, +2 %) et des produits pétroliers (1,12 Mt, -7 %). Mais les conteneurs ont nettement consolidé leur troisième place dans le classement des flux, avec une progression à 472 000 tonnes (+25 %) et près de 45 000 EVP (+20 %). Ces nouveaux records « justifient pleinement les projets d’extension du terminal à conteneurs du port de Bruxelles, actuellement à l’étude », dit le port. De même, le transport de palettes par la voie navigable a connu une hausse de 17 % pour s’établir à 15 000 unités. Il s’agit là aussi d’un nouveau record.
Les Pays-Bas (61,9 %) et la Belgique (32,7 %) restent de loin les principaux partenaires commerciaux du port de Bruxelles. L’Allemagne (3,2 %) et la France (stable à 2,1 %) n’interviennent que pour des pourcentages mineurs.
Inquiétude suite à la baisse du transit
La très bonne performance du transbordement portuaire n’a pas pu empêcher une diminution, que le port qualifie lui même de « spectaculaire», du trafic total par la voie d’eau dans la région bruxelloise. Celui-ci recule de 9 %, de 7,28 à 6,63 Mt. C’est dû à la chute de 31,8 % du transit, qui a diminué de 2,07 à 1,40 Mt. La décrue du transit s’est brutalement accélérée en 2019.
Même si, pour 2019, cela s’explique en partie par des travaux d’infrastructures importants en amont de Bruxelles, les autorités bruxelloises s’en inquiètent. « Notre action en faveur d’un mode de transport durable, le plus respectueux de l’environnement, s’inscrit dans un contexte global », souligne à ce propos Mohammed Jabour, le président du conseil d’administration du port. Bruxelles va interpeller la Flandre et la Wallonie sur les moyens « d’endiguer cette baisse préoccupante du trafic de transit sur l’ensemble de l’axe Anvers-Bruxelles-Charleroi ».
Le port comme levier de transition
Le port occupe en effet une place importante dans la stratégie de verdissement et de transition énergétique de la capitale belge. Les trafics par la voie d’eau permettent déjà d’éviter près de 618 000 trajets de poids lourds et de faire ainsi l’économie de 96 000 tonnes d’émissions de CO2 et de 24 millions d’euros de coûts externes.
Comme le déclare le ministre bruxellois compétent pour le port, Alain Maron : « Nous avons trente ans pour transformer en profondeur Bruxelles. Le port est déjà et sera toujours plus un véritable outil de mise en œuvre de la transition écologique et circulaire de notre économie ».