Lors de la conférence sur le rôle de la navigation intérieure dans la réalisation du Pacte vert (Green Deal) le 20 novembre 2020, Paul Goris, président de l’EBU (European Barge Union), a dressé l’inventaire des mesures nécessaires pour que la navigation intérieure puisse contribuer de façon efficace aux ambitions fixées par la Commission européenne. Celle-ci, dans le Pacte vert, entend réduire les émissions des transports en réalisant un report modal substantiel de la route vers la voie d’eau et le rail.
« La navigation intérieure est prête à transporter des volumes beaucoup plus importants et à augmenter sa part modale dans les années à venir, a dit Paul Goris. Elle dispose des capacités de réserve nécessaires et présente, déjà aujourd’hui, un meilleur score en termes d’émissions et d’efficacité énergétique que la route. Elle peut ainsi contribuer de façon substantielle à la réalisation du Pacte vert. L’industrie de demain et l’économie circulaire sont fortement dépendantes de la navigation intérieure comme mode de transport ».
« Des instruments et des moyens financiers suffisants »
Le président de l’EBU a indiqué que le secteur est « en pleine transition » et a besoin pour atteindre les objectifs d’un soutien conjugué de l’Union européenne, des Etats membres, des commissions de bassin et des autres parties prenantes notamment dans le cadre du programme Naiades pour la période 2021-2027. La manière dont pourrait se traduire ce soutien a été indiqué par la commissaire européenne aux transports.
Paul Goris a appelé de ses voeux une stratégie et un programme de report modal, de numérisation, de verdissement et de renforcement de l’attractivité du secteur fluvial. Toutefois, selon lui, il faut compléter tout cela d’un plan d’action dédié à la navigation intérieure prévoyant « des instruments et des moyens financiers suffisants », avec des financements « sur mesure », des incitations fiscales et des enveloppes suffisantes venant du MIE. Il n’a pas avancé de chiffre quant aux besoins à couvrir.